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OPEP+: même à 90$ le baril, « la conjoncture mondiale reste incertaine » estime le ministre algérien de l’énergies

Le ministre algérien de l’énergie et des mines M. Mohamed Arkab a souligné mercredi dernier que « la conjoncture économique mondiale à court terme reste incertaine dans la mesure où les perspectives varient considérablement d’une région à l’autre, avec des écarts significatifs dans les trajectoires de croissance ».

Mf

Par | Rachid Ghezali


M. Arkab qui a participé, aux travaux de la 53e réunion du Comité ministériel conjoint de suivi (JMMC) tenue par visioconférence, a ajouté que « cette situation d’incertitude pourrait perturber la croissance de la demande mondiale de pétrole, alors même que le marché est convenablement approvisionné ».

Au cours de la réunion de ce comité crée par l’OPEP+ pour surveiller et évaluer la conformité des pays membres de l’OPEP et des pays non membres à leurs quotas de production de pétrole convenus dans le cadre des accords de l’OPEP+, les ministres ont discuté de la situation actuelle du marché pétrolier mondial et de ses perspectives à court terme.

A l’issue de cette rencontre par visio-conférence, les ministres du JMMC se sont accordés a « rester vigilants quant à l’évolution des fondamentaux du marché pétrolier au cours des prochains mois ».

Concernant le respect des engagements des pays de l’OPEP+, Arkab affirmé « qu’en procédant, collectivement et individuellement, à un ajustement de nos niveaux de production, nous sommes parvenus progressivement à restaurer les conditions d’un marché pétrolier plus stable et moins enclin à la volatilité ».

En outre, le ministre a réaffirmé l’engagement de l’Algérie à maintenir une réduction volontaire et additionnelle de sa production jusqu’à juin 2024.

Selon un communiqué publié par l’OPEP, les membres du Comité, en évaluant le respect des engagements de limitation de la production des pays membres pour les mois de janvier et février 2024, ont relevé « le haut taux de conformité » des pays signataires de la Déclaration de Coopération (DoC).

Le Comité a ainsi salué l’engagement de la de l’Iraq et de la République du Kazakhstan pour leur conformité totale. Il a également salué l’annonce de la Fédération de Russie selon laquelle ses ajustements volontaires au deuxième trimestre 2024 seront basés sur la production plutôt que sur les exportations.

Selon la même source, les pays participants ayant des volumes de surproduction exceptionnels pour les mois de janvier, février et mars 2024 soumettront leurs plans de compensation détaillés au secrétariat de l’OPEP avant le 30 avril 2024.

Les pays de l’OPEP décident de maintenir leur vigilance, alors que Les prix du brut demeurent particulièrement élevés, malgré la fébrilité des investisseurs face à la remontée des tensions géopolitiques.

En effet, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, grignotait 0,07% à 90,71 dollars, après avoir touché un nouveau sommet depuis octobre dernier à 91,30 dollars la veille.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mai, refluait de 0,15% à 86,46 dollars, après avoir également dépassé son record d’octobre la veille, à 87,22 dollars.

A la suite de l’attaque d' »Israël » qui a détruit lundi un bâtiment diplomatique iranien en Syrie, le marché s’attend « à une forme de représailles de la part de l’Iran« , a commente à l’AFP, Bjarne Schieldrop, de SEB. « Mais il ne sait pas quand, où et sous quelle forme, ce qui génère un grand inconfort et une grande nervosité. » La région abrite en effet parmi les plus gros pays producteurs de pétrole au monde.

Une flopée d’autres paramètres dope également les prix du pétrole, à commencer par le guerre en Ukraine. L’Autre paramètre est « La dérogation américaine aux sanctions sur les exportations de pétrole vénézuélien qui expirera ce mois-ci », ce qui dissuade les acheteurs de brut de poursuivre leurs transactions avec les pays d’Amérique latine, réduisant possiblement l’offre disponible. rapporte l’AFP.

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