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Israël bombarde l’ultime refuge, Rafah: l’obsession de la « solution finale »

Le ministère palestinien des Affaires étrangères a affirmé mardi que l’armée sioniste avait déjà commencé son agression contre Rafah, ville du sud de Gaza « sans l’annoncer et sans attendre la permission de qui que ce soit ».

MF

Par | Heeba Nawel


Selon le correspondant de Reuters à Al-Quds Benjamin Netanyahu avait rejeté la veille, la demande de la Maison Blanche d’annuler une attaque terrestre prévue contre Rafah, le dernier refuge pour plus d’un million et demi de Gazaouis, forcés à coup de bombardement, à se déplacées dans un périmètre de seulement quelques kilomètres carrés. Netanyahu a déclaré mardi aux législateurs qu’il avait fait savoir « de manière extrêmement claire » au président américain « que nous sommes déterminés à achever l’élimination de ces bataillons à Rafah, et qu’il n’y a aucun moyen d’y parvenir sauf en allant sur le terrain ».

La diplomatie palestinienne a déclaré que l’entité sioniste « a commencé à détruire Rafah de manière systématique par des attaques répétées contre des maisons, faisant des dizaines de martyrs et de blessés. Elle a commencé son agression contre la ville de Rafah et n’a attendu la permission de personne, ni ne l’a annoncé pour éviter les réactions internationales ».

Le ministère palestinien a fermement condamné les « frappes aériennes sanglantes et les destructions systématiques » menées par l’armée sioniste dans la ville du sud de Ghaza.

« Le ministère considère l’escalade de ces bombardements sanglants à Rafah comme un sérieux début d’extension des crimes sionistes, malgré la présence de plus d’un million et demi de personnes déplacées dans la région ».

Le communiqué souligne « le mépris de l’entité sioniste pour la vie de plus d’un million de personnes réfugiées à Rafah et pour les appels internationaux à protéger les déplacés et à répondre à tous leurs besoins humanitaires ».        

Pour sa part, a rapporteuse spéciale des Nations-Unies sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese, a affirmé que l’acharnement de l’entité sioniste contre les rapporteurs onusiens, en les empêchant notamment de se rendre à Gaza, est motivé par « sa volonté de poursuivre son génocide à huis clos et loin des témoins ».


« L’entité sioniste ne veut pas de témoins du génocide à Ghaza », a écrit Mme  Albanese mardi dans un message sur son compte X, en guise de commentaire au refus de l’entité sioniste de permettre au Commissaire général des Nations-Unies pour les secours et Agence de Travaux Publics pour les Réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini, d’entrer dans la bande de Ghaza.

« Les conditions créées par l’homme qui font que le plus grand nombre de personnes jamais confrontées à la famine, ainsi que les massacres, les dommages continus et la création de conditions qui détruisent les vies de l’humanité, ont un nom : génocide », a-t-elle ajouté.

Lundi, Philippe Lazzarini, a indiqué que l’entité sioniste lui avait interdit d’entrer dans la bande de Gaza, où les Nations unies ont mis en garde contre une famine imminente après plus de cinq mois d’agressions dévastatrices.

Philippe Lazzarini a déclaré à des journalistes au Caire, au côté du chef de la diplomatie égyptienne, Sameh Choukri, avoir « prévu d’aller à Rafah » via le poste-frontière entre l’Egypte et la bande de Gaza, lundi, mais il a été « informé que (son) entrée n’était pas autorisée ».

Les alertes des représentants de l’ONU ne cessent de se multiplier en vain, alors que le décompte macabre des victimes du génocide qui se perpétue à huis clos, continue de croître, s’élevant, selon le ministère de la santé de Gaza à plus de 31.819 martyrs et 73.934 blessés depuis le 7 octobre ».

Mme Albanese a souligné qu' »il y a encore des victimes sous les décombres et sur les routes, et que les ambulances et les équipes de la protection civile ne peuvent les atteindre », à cause des blindés et les snipers qui guettent tout ce qui bouge.

Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre dévastatrice contre Gaza qui a fait des dizaines de milliers de victimes civiles, dont plus de 70% sont des enfants et des femmes, selon les données palestiniennes et onusiennes, qui ont conduit à sa comparution devant la Cour internationale de Justice. accusé d’avoir commis un « génocide ».

Profitant du parapluie du véto américain contre le projet algérien au conseil de sécurité et les pressions internationales, même de certains de ses alliés pour un cessez-le-feu immédiat, l’arrêt des tueries en masse et le déplacement forcé des populations civiles, Israël s’obstine à passer à l’étape de la solution finale.

Agissant en duo avec l’Algérie dans les couloirs de l’Onu, l’Afrique du Sud à travers sa cheffe de la diplomatie qui a accusé mardi l’entité sioniste de créer un précédent en ignorant les décisions de la Cour internationale de justice (CIJ), dénonçant une situation de « famine généralisée » dans la bande de Gaza, alors que l’Algérie continue multiplie ses actions pour obtenir le gel l’adhésion d’Israël à l’Onu. Après avoir essuyé deux véto américains

Saisie par l’Afrique du Sud, la CIJ a appelé l’entité sioniste en janvier à empêcher tout acte éventuel de « génocide » à Gaza, lui demandant de permettre la fourniture « de l’aide humanitaire dont les Palestiniens ont un besoin urgent ».

En visite à Washington, la ministre sud-africaine des Affaires étrangères Naledi Pandor a estimé qu’Israël créait une jurisprudence dangereuse en ignorant l’ordonnance de la CIJ. affirmant que le monde assiste « actuellement à une famine « . « L’humanité doit se regarder en face avec horreur et consternation et s’inquiéter de l’exemple que nous donnons. » , a-t-elle insisté

« La CIJ n’a pas été respectée. Et le jour où un Africain lui manquera de respect, j’espère que l’on n’ira pas voir ce dirigeant pour lui dire ‘Ecoutez vous avez transgressé les limites. Parce que vous êtes Africain, nous attendons de vous que vous obéissiez’ », a-t-elle ajouté.

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