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Le Parlement tranchera bientôt | Quel avenir pour la présence des forces étrangères Au Niger?

Le scénario malien pèse lourd sur les esprits: Au Mali, Serval puis Barkhane, Misma puis Minusma, EUTM, Takuba, le G5Sahel, la Force multinationale conjointe, l’EUCAPSahel Mali et après 9 ans de présence avec des milliers d’experts, de formateurs et de militaires étrangers chargés de rétablir la sécurité, la situation n’a fait que se dégrader, Alors que les forces occidentales n’ont manifestement, plus qu’une seule obsession, la présence russe.  
MF

Par | Heeba Nawel


Le gouvernement nigérien a annoncé, aujourd’hui que le parlement discutera pour la première fois, dans les prochains jours, de la présence de forces étrangères sur le sol du Niger, dans le cadre de la lutte contre les groupes armés.

Les discussions du parlement du Niger se dérouleront alors que le pays connaît une détérioration de la situation sécuritaire tandis que les organisations non gouvernementales locales considéraient ces forces comme « forces d’occupation ».

En présence de son homologue allemande, Annanela Baerbock, en visite au Niger, le ministre des Affaires étrangères, Hassoumi Masoud, a déclaré que son pays veut « accroître l’intervention des partenaires car nous nous attendons à ce qu’avec le départ des forces françaises du nord du Mali,  livrera le pays à une plus grande pression des groupes terroristes » ; Cependant, de nombreux observateurs estiment que les caractéristiques de la nouvelle forme de coopération militaire entre le Niger et ses partenaires manquent de clarté.

Dans sa lutte contre les mouvements armés liés aux groupes narcoterroristes, Al-Qaïda et Daech, et après le retrait des forces françaises de Barkhane, le Niger est devenu la nouvelle cible « du soutien des pays occidentaux, à leur tête la France et les EtatsUnis, qui ont établi des bases militaires dans la capitale, Niamey, et à Agadez, dans le nord. L’Allemagne a également installé une base logistique à Niamey, tandis que l’Italie et le Canada forment des forces spéciales.

Cependant, la crainte quant à un scénario malien ou celui de la République centrafricaine, ne cesse de s’accroitre parmi les nigériens et de nombreuses ONG considèrent la présence de forces étrangères plutôt comme une menace à la stabilité nationale ».

Au Mali, Serval puis Barkhane, Misma puis Minusma, EUTM, Takuba, le G5Sahel, la Force multinationale conjointe, l’EUCAPSahel Mali et après 9 ans de présence avec des milliers d’experts, de formateurs et de militaires étrangers chargés de rétablir la sécurité, la situation n’a fait que se dégrader, Alors que les forces occidentales n’ont manifestement, plus qu’une seule obsession, la présence russe.  

L’Allemagne veut renforcer sa présence| Tout porte à croire que Berlin tend à emboîter le pas à Paris en renforçant à son tour, sa présence au Niger.  

Les changements de la donne politique au Mali, l’Allemagne à l’instar de la France a envisagé de retirer ses soldats du pays et de transférer une partie du contingent de la Bundeswehr stationné sur place vers le Niger voisin. Voulant opérer à partir du Niger, l’Allemagne s’oriente à légitimer probablement sa présence à travers la Minusma.

La rencontre qui a duré plus de deux heures avec le président de la Transition Assimi Goïta, Mme Baerbock, n’a semble-t-il, pas abouti à des grands résultats, a laissé comprendre le site allemand, Deutsche welle.

La chef de la diplomatie allemande, souhaitait notamment amener Bamako à cesser sa coopération avec les forces russes. Ce qui a été catégoriquement refusé par les autorités de la transition qui a réitéré son attachement à sa souveraineté de décision de choisir ses partenaires.

« Ne pas intégrer le fait que le Mali est et demeure un Etat souverain dans votre démarche dans le cadre de votre visite peut être une erreur très conséquente dans les relations diplomatiques entre nos deux pays. Madame la ministre, la souveraineté du Mali et tout ce qui est afférente à celle-ci constitue les affaires intérieures exclusives du Mali et des Maliens. Toute tentative de remettre en cause nos choix et opinions de partenariat ou d’accords de défense avec qui que soit autres que la République fédérale d’Allemagne pourrait porter atteinte au respect mutuel que nos deux Etats se sont accordés depuis 1960. », a déclaré Aboubacar Sidick Fomba, , membre du conseil de transition..

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