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Il y a 66 ans la Tunisie arrachait son indépendance

En ce jour de 1956, la Tunisie a obtenu son indépendance après près d’un siècle de domination coloniale française. Aujourd’hui marque le 66e anniversaire de l’indépendance. Incontournable malgré sa superficie, ce pays millénaire qui a vu naître Hannibal a connu des périodes de Gloires et de Crises qui ont toujours marqué le reste de la région.
MF

Par | Rasheed Ghezali


Les Tunisiens célèbrent traditionnellement cette journée en agitant le drapeau national, en organisant des défilés et en déposant des couronnes en hommage. Pour beaucoup, c’est une journée de commémoration et de gratitude, pour les milliers de tunisiens qui ont nt sacrifié leurs vies pendant des décennies de militantisme pour libérer leur pays du joug du colonialisme.

La Tunisie qui a apporté une aide décisive à la lutte armée de leurs voisins algérien a vu sa souveraineté réduite à néant depuis 1883 au profit du résident général de France. et a donné des homme et des femmes qui ont marqué l’Histoire de peuples qui luttaient contre la barbarie du colonialisme.

La révolte de ces femmes et des hommes a connu deux fronts , celui diplomatique et populaire ainsi que la résistance armée. Après des années de combats, la Tunisie a obtenu son indépendance le 20 mars 1956, un des événements majeurs de l’État moderne.

Changements après l’Indépendance

Tahar Ben Ammar, l’autre artisan de l’indépendance de la Tunisie

Trois jours après l’indépendance, une assemblée constituante a été élue en application du décret du 29 décembre 1955 suite à la proposition du Premier ministre Tahar Ben Ammar. Elle a pour but d’élaborer une nouvelle Constitution que le souverain Lamine Bey s’est engagé à promulguer sans modification.

Nommé Premier ministre en 1956, Habib Bourguiba accepte dans un premier temps de gouverner sans régner. Au cours des premiers mois de son gouvernement, il manifesta au souverain une certaine considération et mena son action gouvernementale dans la tradition de la Cour beylicale imposant la délibération des décrets en Conseil des ministres et leur présentation à la sanction du souverain lors de la cérémonie du sceau qui se déroule au palais beylical tous les jeudis. C’est ainsi que le bey apposa son sceau sur un certain nombre de décrets réformateurs :

  • 31 mai 1956 : abolition des privilèges des princes et princesses ;
  • 2 août 1956 : définition du régime juridique de la nationalité ;
  • 13 août 1956 : mise en place du Code du statut personnel qui donne aux femmes un statut émancipé dans le monde arabo-musulman ;
  • 6 septembre 1956 : institution de l’Ordre de l’Indépendance ;
  • 18 juillet 1957 : abolition du régime des Habous privés et mixtes représentant plus du tiers des terres cultivables en Tunisie.

Au cours des travaux de la Constituante, Bourguiba choisit d’instruire le procès de la dynastie régnante. C’est ainsi que la monarchie est abolie par la Constituante le 25 juillet 1957. Bourguiba est désigné président en attendant l’entrée en vigueur de la nouvelle Constitution qui sera promulguée le 1er juin 1959.

Habib Bourguiba fut le premier président de la première République.

Bourguiba avec le président Kennedy lors de sa visite aux Etats-Unis MAI 1961

Dans les premières années de la Tunisie post-indépendance, les premières institutions nationales ont été mises en place pour mettre le pays sur les rails. A cette époque, la santé publique et l’éducation étaient les priorités de la nouvelle république, chose qui a permis au pays de réaliser un taux de croissance intéressant.

Le pays a connu des succès dans plusieurs domaines mais également des crises sociales économiques et politiques ainsi que des soulèvements populaires.

Pour son 64ème anniversaire d’indépendance, la Tunisie traverse une conjoncture socio-économique délicate après le « printemps arabe » et la fuite du Ben Ali qui régnait sans partage pendant près de 25 ans. L’avènement de la révolte du Jasmin a propulsé la branche tunisienne de l’organisation mondiale des frères Musulamans Ennahdha au pouvoir. La parti Ennahda et à sa tête son chef Rached El-Ghanouchi se sont pendant dix ans, infiltré dans les institutions sécuritaires et judiciaires de l’Etat afin d’asseoir leur projet idéologique et partisans.

Le 25 juillet dernier le chef de l’Etat Kaes Saed avait à la demande de la société civile tunisienne, commencé par dissoudre le parlement présidé par Rached El Ghanouchi. cette décision a été suivi quelques mois après par la dissolution du Conseil Supérieur de la Magistrature soupçonné d’être à la solde du parti de Ghannouchi, dans des dossiers liés aux assassinats politique, corruption et les réseaux de transfert de terroriste dans les zones de conflits, notamment la Syrie et la Libye.

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