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Le PDG de Sonatrach à S&P Global: « il n’y a pas de prix de pétrole idéal sauf celui qui assure nos investissements »

Dans un long entretien accordé à la socièté S&P Global, une entreprise américaine basée à New York spécialisée dans l’information et l’analyse financière Le PDG de Sonatrach, ToufiK Hakkar, a déclaré que le géant Algérien prévoit d’approvisionner le marché en gaz de plus de 110 milliards de mètres cubes par an jusqu’en 2027 pour répondre à la demande intérieure et à la demande grandissante du marché extérieur. M. Arkab qui a estimé que l’énergie fossiles a encore de beaux jours devant elle et que l’Algérie privilégie logiquement les contrats à plus long terme par souci de soutenir les investissements algériens et préserver le marché mondial des spéculations.

MF

Traduction et synthèse | Ahmed Zakaria


Concernant les fluctuations du marché et le manque d’investissement dans ce secteur sensible, Tawfiq Hakkar a déclaré : « Il est vrai qu’il y a quelques années, le marché montrait des signes de résistance aux contrats à long terme. L’investissement, et donc reconsidérer l’option des contrats à long terme, ou au moins des contrats à moyen terme. « 

«Nous restons convaincus, à travers notre vision des évolutions du marché du gaz, que ce secteur a besoin de gros investissements, et cela nécessite certainement de gros capitaux, » notant que « les contrats à long terme ont l’avantage de maintenir le niveau d’investissement nécessaire pour approvisionner le marché et assurer la stabilité des prix ». Cet objectif a nécessité des milliards de dollars de dépenses, avec des milliards d’autres engagés, notamment par le biais de partenariats avec Eni, Occidental, Total Energy et d’autres sociétés pétrolières internationales occidentales, ainsi que le chinois Sinopec. A-t-il fait savoir.

Cette approche demeure à comprendre les propos de M. Hakkar, une condition Algérienne pour s’engager à assurer un approvisionnement stable et fiable en gaz tant que la demande reste élevée. » Au cours de l’année 2022, Sonatrach a fait de gros efforts pour approvisionner les marchés en quantités supplémentaires de gaz naturel, en plus de « remplir nos obligations contractuelles envers nos clients étrangers », soulignant que Sonatrach a pu de « mettre plus de 4 milliards de mètres cubes sur le marché spot, via le pipeline Transmed (Enrico Mattei) »

Il a souligné que la crise mondiale actuelle a mis la sécurité énergétique au premier plan, rendant les clients plus ouverts aux accords à long terme, à un moment où les pays européens prévoyaient d’abandonner les combustibles fossiles en raison de leur préoccupation pour le climat. A ce propos, M. Toufik Hakkar a expliqué que l’Algérie autant qu’acteur majeur sur le marché, « conçoit bien que la sécurité et la diversification des approvisionnements restent des enjeux clés pour ces clients, mais ces préoccupations doivent prendre en compte les exigences d’une visibilité juste et claire des contrats gaziers, à moyen et long terme, afin de permettre aux fournisseurs de gaz de planifier et de prévoir leurs investissements.

Sonatrach entend continuer à développer son potentiel gazier afin de placer des quantités supplémentaires sur les marchés locaux et internationaux, notamment sur le marché européen, grâce à ces efforts.

Le PDG du groupe Sonatrach a souligné « l’engagement de l’Algérie à assurer un approvisionnement stable, durable et fiable en gaz naturel à ses partenaires, tant que la demande en gaz restera importante « 

Sonatrach évolue avec aisance et offre un environnement compétitif en dépit d’un marché sous pressions géopolitiques


La nouvelle loi est particulièrement attractive pour les investissements et est une affirmation que l’Algérie offre un environnement compétitif. »  Ces contrats témoignent de l’attractivité de la loi 13-19 sur les hydrocarbures, d’une part, et des efforts consentis par l’Algérie pour améliorer le climat des affaires et permettre aux investisseurs, notamment étrangers, d’opérer dans un environnement concurrentiel, d’autre part, a-t-il soutenu

Lorsque la situation exige, Sonatrach peut faire preuve de flexibilité contractuelle et opérationnelle, tant que ces capacités à s’adapter aux conditions du marché et aux situations exceptionnelles auxquelles ses clients peuvent être confrontés, sont intactes.

Concernant les détails des contrats conclus avec des sociétés énergétiques internationales, après l’activation de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, Hakkar a déclaré : « En  vertu de ces contrats, nous prévoyons d’investir 6 milliards de dollars pour continuer à développer les champs, en améliorant l’extraction du pétrole brut, condensat, gaz liquéfié et gaz naturel, et prolongeant la durée de vie de ces champs », a-t-il ajouté, « nous prévoyons une production supplémentaire d’environ 1 milliard de barils d’équivalent pétrole ».

Dans le même contexte, Sonatrach a discuté avec des partenaires opérant en Algérie et intéressés par de nouveaux projets d’exploration et de développement, et avec d’autres sociétés intéressées par un futur partenariat, et « nous espérons signer de nouveaux contrats en 2023 ».


Sur la nature des discussions qui associent Sonatrach à ses partenaires, Hokkar a déclaré : « Outre le secteur de l’exploration et de la production, nos partenaires s’intéressent à d’autres secteurs qui ne sont pas moins importants, notamment la pétrochimie, les énergies renouvelables et la réduction du carbone. L’empreinte résultant de nos activités. « 

Dans une question liée à la relation de Sonatrach avec (OPEP +), qui fixe la part de l’Algérie à 1,01 million de barils par jour, et cette part entrave-t-elle la capacité de l’entreprise algérienne à investir dans de futures capacités de production ? Hakkar a expliqué que Sonatrach a lancé certains projets qui visent, à moyen terme, à maintenir et augmenter sa production de pétrole brut, « dans la limite de notre part dans l’OPEP », et ce dans des zones à fort potentiel.

A ce titre, Hakkar de poursuivre : « En plus de cela, nous travaillons à réévaluer le pétrole en nous appuyant sur des technologies de pointe, notamment la sismique 3D: « La découverte d’une grande partie de ces quantités classées dans la catégorie (Probable) soutiendra à long terme la production algérienne de pétrole brut », a-t-il soutenu

En outre, le secteur du raffinage et de la conversion des hydrocarbures demeure un axe majeur du plan d’équilibre et de développement .

La diversification des produits via le raffinage contituent en effet, un des segments stratégiques pour satisfaire les marchés et le respect de l’engagement du avec l’OPEP et l’OPEP+ qui dont les membres semblent intransigeants vis-à-vis des pressions exercées par les belligérants des deux blocs géopolitiques et les pays consomateurs de l’énergie.

Toufik Hokkar a déclaré : qu’ « Au cours de la dernière décennie, Sonatrach a fortement augmenté ses capacités de raffinage, qui s’élèvent à plus de 30 millions de tonnes métriques/an », soulignant que ces réalisations ont non seulement permis à Sonatrach d’approvisionner entièrement le marché local avec le carburant, mais aussi pour atteindre un niveau d’exportation de 15 millions de tonnes métriques par an de produits raffinés, principalement du naphta et du fioul.

Vu de la situation actuelle, le secteur du raffinage et de la conversion des hydrocarbures est un axe majeur du plan de développement de Sonatrach (…) Nous avons alloué un budget de 5 milliards de dollars au raffinage, d’abord pour améliorer les installations de raffinage et augmenter leur capacité de production, en particulier d’essence et de diesel, pour répondre à la demande locale de carburant, puis pour développer de nouvelles installations.

Ces principaux projets sont : (mise en place d’une unité de craquage de diesel à Skikda pour augmenter notre capacité de diesel de 37%, construction d’une nouvelle unité de naphta à la raffinerie d’Arzew d’une capacité de 1,2 millions de tonnes/an d’essence, la construction d’une nouvelle raffinerie d’une capacité de 5 millions de tonnes métriques/an).

Le manque d’investissements dans l’industrie pétrolière et gazière au cours de la dernière décennie et le pari pour certains acteurs, a eu un impact sur l’offre mondiale et sur la stabilité des prix de l’énergie, en particulier en 2022, « Comme nous l’avons noté. Dans l’ensemble, la volatilité des prix du pétrole et du gaz en 2022 a atteint un sommet historique, et le risque qu’une telle situation se reproduise à l’avenir demeure très élevé.  »


En réponse à une question liée à sa vision du prix idéal du pétrole et à la vision que Sonatrach a du marché du pétrole et du gaz aujourd’hui : « Nous pensons que le prix idéal sera le prix qui permettra à Sonatrach de réaliser ses projets d’investissement à travers le toute la chaîne pétrolière. Ce sera également le niveau qui soutiendra la croissance économique mondiale et assurera une sécurité énergétique abordable pour tous.  » a répondu M. Toufik Hakkar.

« Je voudrais mentionner que la demande mondiale de pétrole en 2022 a résisté à la hausse des prix du pétrole au-dessus du niveau de 100 dollars le baril, alors que la croissance de la demande de pétrole s’est poursuivie après la pandémie de Corona et que les prix du pétrole se sont stabilisés en une fourchette entre 80 et 90 dollars le baril, soit le même niveau qu’avant le conflit en Ukraine.

Pour Hakkar le manque d’investissements dans l’industrie pétrolière et gazière au cours de la dernière décennie et le pari pour certains acteurs, a eu un impact sur l’offre mondiale et sur la stabilité des prix de l’énergie, en particulier en 2022, « Comme nous l’avons noté. Dans l’ensemble, la volatilité des prix du pétrole et du gaz en 2022 a atteint un sommet historique, et le risque qu’une telle situation se reproduise à l’avenir demeure très élevé. « 

Il a ajouté : « À court terme, le retour des grands consommateurs comme la Chine doit être soigneusement évalué, tandis qu’à long terme, le potentiel limité de nouveaux approvisionnements, les risques associés à la demande et le manque d’investissement des entreprises mondiales nécessitent des interventions finales et réglementaires ainsi que la politique forte qui vise à décarboner le monde, tels sont les éléments clés à considérer. « 

Hakkar a conclu en disant :  » Nous sommes convaincus que le pétrole et le gaz continueront de dominer le mix énergétique mondial au cours des deux à trois prochaines décennies. Nous sommes également convaincus que l’industrie pétrolière et gazière devrait être plus attentive aux contraintes environnementales en intégrant la réduction des émissions de carbone comme mesure prioritaire. « 


Source: https://www.spglobal.com/commodityinsights/en/market-insights/latest-news/oil/030723-interview-sonatrach-seeks-security-of-demand-as-it-preps-new-oil-and-gas-investments

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