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Le New York Times fait perdre l’équilibre de la France dans le bourbier Libyen

Déjà embarrassée par l’indignation contre les vente d’armes à l’Arabie Saoudite dans sa guerre contre le Yémen, la France fait face à un autre scandale dont le Journal Américain NYT, était à l’origine

Par Ahmed Zakaria / Agences

 Que Font les missiles français dans une base du Maréchal controversé, Khalifa Haftar et dans une zone loin des territoires occupés par Daech? Les réponses de Paris aux accusations de Tripoli ne semblent pas convaincre le gouvernement de Serradj qui réitère ses accusations en s’interrogeant sur «l’ambivalence de la politique française dans son pays».

Pour sa part, la ministre de la défense Française, a bien reconnu dans une tentative de désamorcer la quiproquo, que ces missiles appartenaient à son pays. Toutefois, Elle nie toute accusation contre son pays d’avoir enfreint l’embargo de l’ONU.

Les révélations du journal américain, le  New York Times ont sérieusement mis l’Elysée dans l’embarras. Il pourrait  s’agir de soutien actif de la part de la France au maréchal Haftar contre le gouvernement de Tripoli qui bénéficie de sa propre reconnaissance et celle de la communauté internationale de l’ONU.

La France a assuré que ses missiles étaient hors d’usage et n’étaient «pas entre des mains libyennes». « Que font alors, ses missiles dans une base de Khalifa Haftar très loin des bourgades où se trouve Daech, que la France prétend combattre » se sont interrogés les medias tripolitains.

Mais la défense de la ministre paraît pour le moins confuse, Florence Parly n’ayant pas expliqué pourquoi il était «faux» d’affirmer que les missiles étaient «entre les mains libyennes», alors que toutes les parties reconnaissent qu’ils ont été retrouvés dans un QG du maréchal Haftar.

 «Ils n’ont jamais été transférés à quiconque, ils n’avaient qu’un seul usage prévu, c’était de contribuer à la protection d’éléments français qui faisaient du renseignement dans le cadre de la lutte contre le terrorisme», a-t-elle fait valoir, esquissant un peu plus clairement l’argument de Paris. «Ces missiles ont été mis hors d’usage, il étaient donc stockés dans un endroit qui était destiné à permettre leur destruction. […] Pour des raisons qui tiennent aux événements qui se déroulent en Libye, ces missiles n’ont pas pu être détruits à temps», s’est ainsi justifiée, la ministre française.

Pas sûr pour autant que cette explication ne convainque le gouvernement d’union nationale libyen, dont le ministre Affaires étrangères Mohamad Tahar Siala avait adressé une lettre à son homologue Jean-Yves Le Drian, lui demandant «d’expliquer de manière urgente le mécanisme par lequel les armes françaises découvertes à Gharyan [étaient] parvenues aux forces de Haftar, quand ont-elles été livrées et comment?».

Dans sa lettre, Mohamad Tahar Siala souhaitait en outre connaître «les quantités d’armes» qu’aurait fournies la France au maréchal Haftar, dont «l’existence [en Libye] contredit les déclarations du gouvernement français […] de soutien au GNA, comme seul reconnu internationalement».

Le mois dernier, des armes ont été retrouvées et récupérées par les forces du gouvernement libyen, soutenues par les Nations unies, lors d’un raid dans un camp de rebelles du maréchal Haftar, situé à Gharyan, une ville au sud de Tripoli. Or, révèle le New York Times, parmi ces armes se trouvaient quatre missiles antichars Javelin, des armes américaines. La France a admis le 10 juillet que ces missiles lui appartenaient, tout en réfutant les avoir fournis au maréchal Haftar.

Depuis le début du conflit, la position de la France vis-à-vis du maréchal Haftar est ambigüe. Paris reconnaît lui avoir apporté du renseignement dans l’Est et le Sud du pays dans la cadre de la lutte antiterroriste, mais réfute tout soutien militaire dans son offensive contre Tripoli

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