Ces « résultats sont provisoires et doivent être soumis à l’analyse de la Cour constitutionnelle », a déclaré Issaka Souna, président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), devant les autorités nigériennes et le corp diplomatiques accrédité, rassemblés au Palais des congrès de Niamey.
Ces résultats portent sur 210 des 266 communes que compte le pays, selon la Commission.
Plus de 7,4 millions de Nigériens ont été appelés dimanche aux urnes pour choisir le successeur du président sortant Mahamadou Issoufou entre M. Bazoum et Mahamane Ousmane.
Ces résultats partiels donnent à Mohamed Bazoum 2.020.590 suffrages (57,7%) et à M. Ousmane 1.476.257 voix (42,2%) sur un total de 3.496.847 suffrages exprimés valables. La CENI dispose de cinq jours pour publier les résultats définitifs. Le scrutin s’est déroulé dans « des conditions satisfaisantes », a indiqué la CENI.
En dépit de l’insécurité provoquée par le terrorisme international dans leur pays, les électeurs du Niger ont voté dimanche pour le second tour qui opposait le favori Mohamed Bazoum, fidèle du sortant Mahamadou Issoufou, et l’opposant Mahamane Ousmane.
M. Bazoum, 60 ans, avait récolté 39,3% des suffrages au premier tour du 27 décembre 2020, M. Ousmane presque 17%. Le scrutin, qui concerne moins de la moitié des quelques 22 millions de Nigériens pour la plupart trop jeunes pour voter.
Le second tour a été endeuillé par la mort d’au moins huit agents électoraux: le véhicule de sept d’entre eux a sauté sur une mine dans la région de Tillabéri (ouest, frontalière du Mali et du Burkina Faso dans la zone dite des « trois frontières », un autre a été tué dans la région de Diffa (sud-est frontalier du Nigeria).
La zone dite les « trois frontières » et la région ou active de groupes affiliés à Daech, tandis qu’à est, sévissent les groupes terroristes nigérians de Boko Haram.