Au départ l’hypocrite légalisation internationale de la mythologie biblique. La « Terre promise » est restituée aux sionistes, autoproclamés représentants d’un « peuple élu », lui-même passé à la réalité, au service de la propagande cynique et ignominieuse de la stratégie impérialo-sioniste.
Même si la plupart des juifs européens auraient de la peine à se trouver des ancêtres cananéens.
Ce faisant, le royaume d’Israël, ressuscité, est doté de l’immunité, au nom des victimes juives du nazisme, venues à point nommé fournir la matière d’un martyrologe, substrat d’une nouvelle religion, en Occident, la Shoah (ou holocauste) que quiconque discute est rendu coupable de blasphème. Des lois sont votées pour l’occasion, dont celle de Gayssot en France. Plus avant, devant les crimes abominables contre les Palestiniens, oser élever la voix c’est être coupable de racisme antijuif (antisémite dans la sémantique consacrée, car ce racisme doit dépasser tous les autres).
La « Terre promise » reconnue par l’ONU, la Palestine dans les faits, peut être conquise. L’armée sioniste, une « armée de défense » selon la définition qui en est donnée, affectueusement dénommée Tsahal, y compris par les médias étrangers, peut tuer à satiété, elle est même soutenue pour le faire. Tant qu’à faire, elle reprend l’œuvre de Josué, selon les attendus de la reconnaissance donnée au mythe par la « Communauté internationale « , sous l’euphémisme du « Foyer national juif « . Tsahal, débarrassée de l’obligation de légalité et pourvu d’une mission divine, est parvenue à ne plus laisser que quelques poches aux philistins des temps modernes. Bientôt elle aura fini le travail et accompli le vœu de Yahvé, le dieu matriciel du judéo-christianisme et du monothéisme par extension. Son « peuple » aura recouvré ce qu’il lui a donné.
Parfois, comme ces jours-ci, il faut des accélérations et c’est ce que Gaza est en train de subir. Autour, ceux qui lui donnent les moyens et ont le pouvoir d’imposer le droit applaudissent. Il faut bien et ce sera ainsi, jusqu’à ce que les prétendants de Josué, conformément au Livre éponyme de la Thora, « s’emparent de tout le pays », « selon tout ce que l’Éternel avait dit à Moïse », qu’il soit donné « en héritage à Israël, à chacun sa portion ». Jusqu’à ce que « le pays (soit) en repos et sans guerre ».