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19 mars 1962: « Tout est fini… Adieu l’Algérie »

Le mercredi 27 juin 1962, une émission pirate annonçait la fin de l’OAS. « Notre combat est sans espoir et sans solution. Tout est fini. Adieu Algérie ! » Ensuite, la voix devint sanglots.

Par | Ahmed Halfaoui


Le rideau tombe sur le dernier acte de la tragédie. Le colonialisme nu, sans fard et sans état d’âme, vient de déposer officiellement les armes.

L’Organisation de l’armée secrète OAS, avait ce caractère entier qui tranchait avec les faux semblants de beaucoup.

Elle tirait sur tous les Algériens. Il n’y a pas de bon Algérien qui tienne. Tous pareils, tous FLN. La femme de ménage et le facteur, l’homme de peine et le jardinier.  Le système colonial dans toute sa vérité. C’est ce que représentait l’organisation des commandos Deltas.

Ce n’était pas de la folie, c’était de la lucidité. Une démarche froide et déterminée, aussi. Un européen, neuf algériens. Régler la question par le néant, en face. Annihiler, faute de soumettre définitivement, ceux qui ont définitivement refusé de servir. Ce système n’a pas créé que les opprimés, il a aussi créé ceux qui en vivaient.

Ils sont magnifiques ceux qui ont refusé d’en vivre. L’OAS les a mis au bout de ses fusils.

Prendre l’Algérie, toute l’Algérie sans les Algériens, ou rien. Avec tous les « bienfaits » qui vont avec. Les « bienfaits » de la colonisation disent certains…

Je termine par le poème de mon amie Annie Steiner, détenue à l’époque à Serkadji, écrit après l’exécution de Fernand Iveton, Ahmed Lakhnèche et Mohamed Ouennouri :


Ce matin ils ont osé

Ils ont osé

Vous assassiner

C’était un matin clair

Aussi doux que les autres

Où vous aviez envie de vivre et de chanter

Vivre était votre droit

Vous l’avez refusé

Pour que par votre sang d’autres soient libérés

Que vive votre idéal

Et vos sangs entremêlés

Pour que demain ils n’osent plus

Nous assassiner

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