Question à poser à beaucoup: quelle est cette éducation reçue qui fait faire, à une jeune fille de 23 ans, des milliers de kilomètres de chez elle pour venir mourir à Gaza ?
Comment fonctionne son cerveau et avec quels leviers ? Pourra-t-on, un jour, expliquer ce geste, d’une Américaine blanche, protégée de la damnation qui frappe les trois quarts de la planète?
Le fait est là, sublime et sanglant. Jusqu’au bout, elle a bravé l’engin de destruction et de mort. Elle mourra mêlée à une terre qui ne l’a pas vue naître.
Elle mourra à cinq jours du printemps pour la justice et pour la dignité et la liberté des enfants, des femmes et des hommes d’un peuple dont elle est à des lieues d’en faire partie.
Elle a donné ses jeunes années et sa vie à des gens qui ne sont ni de sa race, ni de sa religion et qu’elle ne connaît pas. Elle a pris ce mystérieux étendard, qui ne figure dans aucune encyclopédie, qui flotte dans les têtes incomprises de ces faiseurs d’humanité.
Bien avant, elle a appris l’arabe pour comprendre la détresse et les douleurs des autres. Elle voulait en être, jusqu’à en mourir, pour l’unique raison de leur souffrance. Elle a donné une leçon aux bourreaux. Mais leurs victimes en ont plus besoin. Qu’en restera-il ?