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Urgent- Gaïd Salah appelle à la convocation du corps électoral le 15 septembre

Hiba Zinaï

Lors de sa visite de travail et d’inspection aux Secteurs et Unités de la 4e Région militaire à Ouargla, le Général de corps d’Armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, a souligné qu’il était « opportun de convoquer le corps électoral le 15 du mois de septembre courant » et que « les élections puissent se tenir dans les délais fixés par la loi ». Selon les délais légales de la loi, la tenue des élections serait vers la mi-décembre 2019.

Nous publions l’intégralité de son allocution transmise dans le communiqué du ministère de la défense.

«J’avais abordé lors de ma précédente intervention la priorité d’entamer sérieusement la préparation des élections présidentielles dans les quelques semaines à venir, et je confirme aujourd’hui, et partant de nos missions et prérogatives, ainsi que de notre respect de la Constitution et des lois de la République, que nous considérons qu’il est opportun de convoquer le corps électoral le 15 du mois de septembre courant, et que les élections puissent se tenir dans les délais fixés par la loi ; des délais raisonnables et acceptables qui répondent à une revendication populaire insistante.

Dans ce cadre, je salue encore une fois les efforts fournis par l’instance nationale de la médiation et du dialogue, et je valorise les résultats encourageants qu’elle a obtenus en si peu de temps, sur la voie du dialogue sérieux, constructif et objectif.

Je n’omettrais pas de renouveler mon appel pour aller de l’avant pour rapprocher les points de vue, unifier les visions et trouver des mécanismes à même de concrétiser l’approche insistance, qui consiste en l’accélération de l’organisation des élections présidentielles, notamment en installant rapidement une instance nationale indépendante pour la préparation, l’organisation et la surveillance des élections, qui supervisera toutes les étapes du processus électoral, ce qui requiert également la révision de quelques textes de la loi électorale pour s’adapter aux exigences de la situation actuelle, et non pas une révision totale et profonde qui toucherait tous les textes, tel que revendiqué par certains, ce qui prendrait beaucoup de temps.

Ces élections qui représentent un rendez-vous d’importance dans l’histoire de l’Algérie, qui apportera davantage de progrès sur la voie de l’instauration de l’Etat de droit. A propos de l’Etat de droit, nous saluons de nouveau les hommes loyaux de la justice, auxquels nous renouvelons notre engagement à les accompagner et à les soutenir, et nous saluons leur courage et leur détermination à s’acquitter de leurs nobles missions, conformément à la loi, en ouvrant tous les dossiers, sans exception, avec la ferme volonté de combattre la corruption et de l’éradiquer définitivement de cette terre pure.

Nous valorisons également la démarche qui consiste à imposer la discipline et la rigueur, et à retrouver la notoriété de l’Etat ; un objectif qui devient aujourd’hui plus qu’une exigence pour corriger les erreurs et réorienter le processus de construction dans le bon sens.

Dans le même contexte, et afin de mettre en échec le pari de la bande et ses acolytes pour perturber la prochaine rentrée scolaire, en semant le doute et la confusion chez les écoliers et leurs parents, les efforts du Gouvernement se poursuivent pour réunir les conditions adéquates pour faire de cette rentrée scolaire une réussie. En effet, le Gouvernement a pris toutes les mesures et réuni tous les moyens matériels et humains pour garantir une rentrée scolaire dans les meilleures conditions, notamment en rehaussant sensiblement la prime scolaire ; une mesure à même de renforcer le rôle de l’Etat et son souci de réduire les charges des écoliers et de leurs parents».

«A ce titre précisément, je sais pertinemment que vous êtes pleinement conscients que l’Algérie, et au regard de plusieurs considérations a été et restera visée par ses ennemis, qui ne veulent pas de sa prospérité économique, sociale, scientifique et technologique, ni qu’elle soit forte et protégée. L’arme de ces ennemis, pour ce faire, est de tenter de nouveau de priver le peuple algérien de tous les facteurs qui font sa force, qui consistent essentiellement en les composantes de son identité, ses constantes nationales et ses valeurs, notamment celles inspirées de la Glorieuse Révolution de Novembre et de son tissu social cohérent.

Cette cohésion qui a dérangé la bande, qui n’a pas hésité à conspirer secrètement et en public pour défaire et couper ses liens, en s’appuyant sur ses acolytes disséminés dans les structures des différentes institutions, lesquels ont eu pour mission d’entraver l’action du Gouvernement et des institutions de l’Etat, et créer une situation d’impasse et d’effervescence dans le front sociétal, dans l’espoir de faire aboutir leurs visées et objectifs malveillants d’obstruer le processus de dialogue national et de pérenniser la crise, au moyen de propagande et d’idées sournoises qu’ils diffusent en permanence sur la scène politique et médiatique, sous prétexte de la liberté d’expression garantie par la Constitution, mais ils ont omis, de manière volontaire, que cette liberté ne doit en aucun cas outrepasser ses limites et l’étique d’usage, en descendant vers des niveaux aussi bas que l’insulte, la diffamation et les accusations infondées ; des pratiques qui ne sont tolérées ni par la loi, ni par l’étique ni par les us.

L’Algérie n’est pas le Soudan

L’une de ces idées que la bande s’est attelée à répandre, et qui sont reprises par des pseudo-analystes que ce soit intentionnellement ou par naïveté, la question de l’appel lancé par certains partis politiques pour dialoguer, voire négocier directement avec l’institution militaire, en s’inspirant des expériences de certains pays de la région dans la gestion des crises. Ils ont omis sciemment que l’Algérie avec son illustre histoire, son vaillant peuple et ses positions leaders et immuables est l’exemple à suivre et non pas le contraire. C’est une autre tentative vaine qui vise à enliser l’Armée dans le bourbier de la politique, en dépit du fait qu’ils sont pleinement conscients de notre position constante à ce sujet, à propos duquel nous avons affirmé plus d’une fois que l’Armée Nationale Populaire est attachée à une résolution de la crise dans un cadre constitutionnel, partant de sa conviction que l’Etat moderne est un Etat d’institutions, et l’attachement à la Constitution est un paramètre essentiel pour préserver l’existence et la continuité de l’Etat, et œuvre ainsi à son accompagnement, j’insiste ici sur le terme accompagnement, des institutions de l’Etat, du peuple et du processus de dialogue dont, je réitère encore une fois que l’Armée Nationale Populaire n’en fera pas partie, jusqu’à l’élection d’un Président de la République dans les plus brefs délais, tout en veillant scrupuleusement à s’éloigner de toutes les susceptibilités et des calculs politiciens.

L’acharnement sur l’Institution Militaire fait partie d’un plan abject, dont l’objectif est de bloquer et neutraliser le rôle de l’Armée, qui a donné un exemple à tous, en termes de dévouement, de loyauté et de protection de la patrie, et a prouvé sa capacité à consacrer le lien solide entre le peuple et son Armée. Son Commandement était le premier à répondre aux revendications populaires avant toute autre partie, ce qui a menacé les intérêts de la bande et de ses acolytes et mis en échec leurs plans visant à redéfinir le paysage national général selon leurs bons vouloirs et ceux de leurs maitres».

«Une langue bien pendue et un bras bien court»

« De ce fait, nous assurons que nous ne sommes pas contre la liberté d’expression et la divergence des opinions constructives, mais nous sommes contre la politique d’exclusion et de marginalisation, comme nous affirmons qu’au sein de l’Armée Nationale Populaire nous ne tolérerons aucune tentative d’entrave au travail des institutions de l’Etat et partant de nos missions et prérogatives constitutionnelles, nous ferons face avec rigueur à ces manœuvres qui visent à faire perdurer la crise, à obstruer le processus de développement de la patrie, et à s’inscrire contre la volonté du peuple qui a affirmé à maintes reprises qu’il n’avait aucunement besoin à de telles idées qui détruisent au lieu de construire, notamment en cette phase cruciale de l’histoire contemporaine de notre pays. Nous sommes en possession d’informations sûres que nous dévoilerons au moment opportun, sur la conspiration de certains partis contre la patrie et le peuple ; ces partis rejetés par le peuple n’ont d’autre souci que la critique et le dénigrement, comme le dit si bien l’adage populaire «Une langue bien pendue et un bras bien court», et auxquels nous demandons à cette occasion de craindre Le Tout-Puissant, de se soucier de leur peuple et de leur patrie, d’avoir un peu de dignité et d’honneur, de respecter la déontologie politique et de cesser de mettre des obstacles sur le chemin des hommes loyaux qui apportent des initiatives pour faire sortir le pays de la crise. Nous leur disons :

laissez l’Algérie à ses fidèles enfants, car ils en sont dignes et capables de la construire et de la protéger. Nous sommes convaincus que notre valeureux peuple qui aspire à vivre dans la paix et la quiétude et dans la sécurité et la stabilité, ne veut en aucun cas retourner aux années du sang et des larmes, et mérite de mener une vie digne dans son pays. Ce peuple que l’on cite en exemple dans l’amour de la patrie et la loyauté, a soutenu et approuvé les efforts de l’Institution Militaire, qui est déterminée à aller vers les élections et à les organiser dans les temps impartis, qu’on le veuille ou non, quels que soient les difficultés et les sacrifices».

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