Il dément avoir déposé sa démission
Par Aksel Said
Donné pour démissionnaire par Echerrouk News, la chaine de télé de l’obscur et non moins versatile Ali Fodil, qui s’est repositionné en soutien opportuniste du chef d’état-major de l’Armée Gaid Salah, le Secrétaire général de la Centrale syndicale Sidi Said a démenti l’information et son remplacement par Ahmed Guettiche, secrétaire nationale chargé des relations générales à l’UGTA et ex député sur la liste du RND.
En remettant les pendules à l’heure et en démentant les flakes news propagés par la chaine d’information Echourouk, Sidi Said semble privilégier d’aller au bras de fer avec ses adversaires. Selon ce qui est rapporté par plusieurs médias, il a insisté sur le fait qu’il compte continuer son mandat jusqu’au congrès qui se tiendra avant la fin de l’année conformément à la décision de la Commission exécutive nationale réunie la semaine passée à Oran. La commission de préparation du congrès tiendra sa première réunion le 27 Avril 2019.
Plusieurs groupes de contestataires tentent de profiter du climat actuel, marqué par une révolte populaire, pour la récupération de la direction de la Centrale syndicale dont certains n’ont aucun lien organique avec l’UGTA et d’autres qui ont, pour reprendre la déclaration de Amar Takdjout, «… n’ont en pas moins profité à outrance du système jusqu’à devenir des milliardaires ». Ce dernier, préconise des changements qui ne se limiteraient pas seulement aux personnes, mais aux modes de fonctionnement et d’organisation et à renouer avec le militantisme syndical pour faire barrage aux affairistes et opportunistes.
Pour rappel, les UW de Bejaia, Tizi Ouzou, Tlemcen, Saida et la fédération FNTMMEE, ont décidé dans une déclaration publiée, après le rassemblement devant la centrale, de convoquer un congrès extraordinaire malgré qu’ils n’aient aucune qualité statutaire.
Ce cafouillage, le discours de Gaid Salah ainsi que l’intervention de la BRI et des autres services de sécurité pour arrêter des manifestants sans aucune instruction du gouvernement nous renseigne sur la cacophonie qui règne actuellement en haut lieu et qui risque de mener l’Algérie vers une impasse dangereuse.
A.S