par Ahmed Halfaoui
Les mots d’ordre porteurs des attentes concrètes et conformes au rapport de force, qui prévaut, ont permis au mouvement de rester unifié et solidaire.
Des victoires inespérées ont été enregistrées. Un séisme a ébranlé les hautes sphères du pouvoir.
Des arrestations suivies de révélations sur l’ampleur de la prédation, et la mise en œuvre d’un vaste processus d’assainissement des institutions des responsables corrompus, sont à mettre à l’actif de l’irruption des laissés pourcompte sur la scène politique.
Mais l’absence d’organisation et d’espaces de concertation à la base ont permis à la confusion dans les objectifs de s’instaurer. Les divisions que nous observons étaient devenues inévitables et, avec elles, une forte démobilisation parmi ceux qui ont été déstabilisés ou déçus par la perte des repères initiaux.
Les jours qui viennent confirmeront que l’initiative échappe désormais au hirak, qui a cessé d’exister en tant que tel, et que s’ouvre une période de bras de fer entre les tendances qui se sont manifestées et qui vont s’affirmer, chacune selon ses capacités de mobilisation.
Triste constat. Même les travailleurs n’ont pas saisi l’opportunité de se poser en force structurée.
