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OMS-Plus la ficelle est grosse, plus la machine fonctionne, dit-on.

Par Selma Mabrouk

Le coup de gueule de Selma Mabrouk : Médecin ophtalmologue, Intellectuelle et ancienne députée de la constituante en Tunisie, son parcours atypique fait d’elle l’une des figures féminines les plus engagées sur la scène Maghrébine. A travers ce billet, elle fait sans concession, le point sur la gestion foireuse, sur fond d’intérêts, de la lutte contre le Covid-19. Selma Mabrouk déplore également le fait que des décisions de certains pays en la matière, ne sont pas si « nationales » que ça!

Et là, la ficelle commence à devenir bien grosse…

L’OMS avait déjà suspendu son étude transnationale sur la chloroquine, entamée il y a quelques semaines, et qui avait pour mission de mettre au clair, nous avait on dit, le vrai du faux suite à la fameuse polémique entre « raoulistes » et « anti-raoulistes », une étude qui devait donner ses premiers résultats fin mai sur l’efficacité ou non du produit sur la « vraie/fausse grippe covid-19 ».

Alors… Pourquoi arrêter une étude scientifique sur le point d’être conclue?

Parce que, paraît il, une étude (une seule!) menée par je ne sais quelle équipe, aurait certifié que non seulement le médicament n’était pas efficace, mais pire qu’il pouvait être dangereux…

Faut il en rire ou en pleurer quand nous savons que nous parlons ici d’un médicament utilisé depuis des décennies sur des millions de gens de part le monde, et que d’autres études, tout aussi respectables, menées par d’autres scientifiques, ont prouvé au contraire le bien fondé de son usage pour le corona, et que c’est précisément cette dualité des résultats qui a été à l’origine de la mise sur pied de ladite étude transnationale….

Faut il en rire ou en pleurer quand l’on sait qu’en terme de dangerosité, le corona, lui, s’est jusqu’ici pas mal débrouillé tout seul, puisqu’il a tué en quelques jours, des dizaines de milliers de gens dans les pays d’Europe et autres états unis d’Amérique…

Faut il en rire ou en pleurer quand l’on sait que le bon sens nous fait nous demander que peut être, l’usage très large de ce genre de molécules en Afrique (pour contrer le Paludisme) pourrait avoir été un des facteurs de « résistance » au virus, hypothèse bien entendu non encore vérifiée mais qui mérite d’être posée…

Faut il en rire ou en pleurer quand l’on sait les mesures quasi démentielles que cette pandémie a « exigée« , et exige encore, de la part des gouvernants de part le monde, entre mise à l’arrêt de pays entiers et désocialisation tout azimut d’un quart de la population de la planète, sans oublier la déculturation/désolidarisation accouplées à une mise sous surveillance méga flippante qui sont à nos portes si cela continue…

En Tunisie, l’on est bon élève.

Alors l’on annonce, chez nous aussi, illico presto, que la chloroquine sera bannie dans le traitement du corona.
Aurait été suffisant, quoique très contestable, de déclarer une cohésion avec l’OMS, la grande prêtresse de la santé mondiale. Une prêtresse, d’ailleurs, finalement bien peu inspirée sur ce coup là, incapable qu’elle a été de prévoir une pandémie internationale de l’ampleur de celle là malgré les épisodes antérieurs annonciateurs types grippes aviaires, H1N1 et autres.

Prêtresse qui mérite qu’on la questionne aussi, un tant soit peu, sur sa responsabilité dans le si piètre spectacle de déroute générale, avec ses atermoiements meurtriers, ses thèses complotistes moitié fake news, moitié guéguerre d’intérêts supra-nationaux, et ses combats de coqs médico-politiques ou politico-médicaux, deux ingrédients de la vie des nations dont le mélange est devenu décidément plutôt explosif…

Mais, chez nous, donc, l’on ne se pose pas trop de questions…
Et l’on aime bien faire du zèle.
Alors, pour mieux éclairer « l’opinion », l’on rajoute que l’on arrête d’utiliser la chloroquine puisque l’on a très peu de cas hospitalisés…
Parler pour ne rien dire ?
Ou plutôt parler sans savoir que dire ?
Ou parler pour dire, sans le dire, que nos décisions en la matière ne sont pas si « nationales » que ça ?

Question à méditer,
Avec ou sans masque…

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