Par | Ahmed Zakaria
La visite de M. Bogdanov en Algérie s’inscrit dans le cadre des discussions politiques périodiques entre les deux pays, qui le réunissent avec le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, M. Lounès Magramane.
Les entretiens, tenus samedi, ont été l’occasion de passer en revue les relations de coopération et de partenariat entre l’Algérie et la Russie, ainsi que les moyens de les renforcer et de les étendre davantage conformément aux aspirations des deux pays amis, selon la même source.
Les deux parties ont également procédé à un échange de vues sur les questions internationales et régionales d’intérêt commun, notamment les développements de la situation dans la région sahélo-saharienne et les graves développements de la question palestinienne.
Comme l’a rapporté le ministère russe des Affaires étrangères, « lors de l’échange de vues sur la situation préoccupante au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, l’accent a été mis sur la question de la résolution du conflit palestino-israélien ».
« Au cours de la conversation, l’attention principale a été accordée aux questions d’actualité liées au développement futur des relations de partenariat stratégique profond entre la Russie et l’Algérie. Dans le même temps, un haut niveau de dialogue politique et de coordination entre Moscou et Alger a été affirmé dans divers formats multilatéraux. , y compris au Conseil de sécurité de l’ONU, dans le cadre de l’OPEP+ et du Forum des pays exportateurs de gaz », a indiqué le ministère.
Comme l’a rapporté le ministère russe des Affaires étrangères, » lors de l’échange de vues sur la situation émergente au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, l’accent a été mis sur la question de la résolution du conflit palestino-israélien ». « Dans ce contexte, la position de principe de la Russie et de l’Algérie a été confirmée en faveur de la candidature de la Palestine à l’adhésion à part entière à l’ONU, de l’importance de consolider les efforts internationaux dans l’intérêt d’un cessez-le-feu rapide dans la bande de Gaza, en fournissant l’aide humanitaire nécessaire. à sa population, ainsi que de créer les conditions nécessaires à l’établissement d’un processus de négociation à part entière sur une base juridique internationale bien connue, prévoyant la création d’un État palestinien dans les frontières de 1967 avec sa capitale à Jérusalem-Est« , a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères. Ajoutée.
Une coordination active entre Alger et Moscou, peut éviter l’embrasement dans la région du Sahel
Le département diplomatique a noté qu’il avait également été convenu de poursuivre les efforts coordonnés en vue de normaliser la situation militaro-politique dans les pays de la zone saharo-sahélienne.
Cette région subit ces derniers temps des ingérences étrangères qui n’ont pas laissé indifférente, l’Algérie. Ce dont Alger n’a pas cessé de mettre en garde, est finalement arrivé. l’Algérie qui a toujours appelé au dialogue inclusif ne manquera pas de rappelé tous les acteurs régionaux et internationaux notamment la Russie qui entretien des rapports privilégiés avec la junte de Bamako, d’ajuster l’horloge du Sahel à l’heure des accords d’Alger validé aussi bien par les belligérants que les institutions de l’ONU.
Après avoir rejeté les accords d’Alger les putschistes de Bamako qui ne contrôlent que la moitié du territoire grâce au concours des groupes paramilitaires étranger, sont, selon plusieurs observateurs, entrain de mener le pays dans une aventure lourde conséquences.
En effet, au lendemain de suspendu toutes les activités des partis et associations à caractère politiques, la junte militaire s’est adonnée à un simulacre de dialogue de réconciliation en absence des acteurs politique notables.
Ce dernier tour de vis en date contre toute forme de contestation a été précédé par plusieurs arrestations dans les milieux des militants et universitaires ce qui a provoqué la colère chez les populations qui composent l’échiquier socio-politique délicat du pays.
Le hic, est que la junte semble avoir apprécié le confort du pouvoir. des mois après l’expiration de la période de transition, Le Premier ministre malien nommé par les militaires, Choguel Kokalla Maïga a surpris les observateurs en annonçant que Mali « n’organisera des élections en vue d’un retour des civils au pouvoir qu’une fois le pays définitivement stabilisé ». M. Choguel a laissé plané le flou sur la date du retour au processus constitutionnel, ce qui risque d’éveiller sérieusement les démons de la guerre civile.
M. Maïga s’est aussi employé à justifier ces décisions annoncées mercredi , dernier tour de vis en date contre toute forme de contestation.
D’ailleurs, l’Union africaine (UA) et l’Onu n’ont pas manqué d’exprimer, samedi, leur « vive » inquiétude après la suspension des partis et associations à caractère politique par les autorités de la transition du Mali, qu’elle estime « de nature à entraver la mise en œuvre d’un processus de transition inclusive dans le pays. ». Les deux organisations ont exhorté la junte à abroger « immédiatement » cette décision.