Maghrebfacts
Hôte du « Forum de la Mémoire », du quotidien El-Moudjahid, Mme Benbraham a ainsi relevé que les archives de la police française inhérentes aux massacres du 17 octobre 1961 « ne sont toujours pas versées aux Archives françaises, pour ne pas être consultées par le public », qualifiant la violence policière française exercée en cette journée funeste du 17 octobre à l’encontre de « pacifistes » manifestants algériens de « crime de Guerre ».
« Les archives françaises, notamment celles de la police, sont encore secrètes », a encore révélé l’avocate, au cours de cette rencontre consacrée à la commémoration du 58éme anniversaire de cet épisode de la Guerre d’Algérie.
Me Benbraham a évoqué de nombreux fonds documentaires pouvant constituer de la matière aux chercheurs, historiens, journalistes, etc., citant les déclarations de l’ancien Préfet de police de Paris, Maurice Papon au procès de 1998, le jugeant pour sa responsabilité dans « l’orchestration » des massacres en question, ainsi que sa « complicité » directe dans ce qui a été considéré par la suite comme étant un « crime d’Etat ».
La conférencière a regretté, en outre, « l’insuffisance » des comptes-rendus et autres travaux historiques relatant ces douloureux faits, dés lors, argumente-t-elle, que les témoignages des Algériens ayant vécu ces événements « n’ont pas été pris en considération ». Ce qui lui a fait dire qu’il s’agit d’une « crise de documents et de photos« , précisant que l’essentiel du dossier iconographique existant sur cette phase de la Guerre de libération nationale est constitué des photos prises, en toute discrétion, par le photographe français Elie Kagan. Les photographes présents ayant été interdits d’actionner leurs caméras alors que ceux qui l’ont fait ont vu leurs films détruits.
Tout en rappelant que les massacres du 17 octobre 1961 sont « l’un des plus sombres » épisodes de la Guerre d’Algérie, l’avocate estime qu’il s’agit d’un « dossier ouvert mais pas encore clos », arguant des nombreuses interrogations qu’ils soulèvent toujours : « Où sont passés les 300 cadavres d’Algériens, les 50 autres tués sous les yeux de Papon dans la Cour de la Préfecture de Paris ainsi que les témoignages des personnes arrêtées ? », s’est-elle interrogée.
Les massacres du 17 octobre 1961 renvoient à la répression meurtrière commise par la police française à l’encontre des Algériens qui, après l’appel de la Fédération du Front de libération nationale (FLN) de France sont sortis manifester pacifiquement contre le couvre-feu qui leur a été imposé exclusivement par Maurice Papon. Une manifestation qui a été réprimée dans le sang, avec l’assassinat de dizaines de manifestants, dont nombreux jetés dans la Seine.
57 ans après, la France refuse toujours de reconnaître un crime d’Etat
ALGER – Les archives de la police française relatives à la répression des manifestants algériens, le 17 octobre 1961 à Paris, « n’ont pas été versées jusqu’à aujourd’hui dans les archives nationales française » pour qu’elles puissent être consultées, a affirmé mercredi à Alger, l’avocate, Fatma Zohra Benbraham.
Hôte du « Forum de la Mémoire », du quotidien El-Moudjahid, Mme Benbraham a ainsi relevé que les archives de la police française inhérentes aux massacres du 17 octobre 1961 « ne sont toujours pas versées aux Archives françaises, pour ne pas être consultées par le public », qualifiant la violence policière française exercée en cette journée funeste du 17 octobre à l’encontre de « pacifistes » manifestants algériens de « crime de Guerre ».
« Les archives françaises, notamment celles de la police, sont encore secrètes », a encore révélé l’avocate, au cours de cette rencontre consacrée à la commémoration du 58éme anniversaire de cet épisode de la Guerre d’Algérie.
Me Benbraham a évoqué de nombreux fonds documentaires pouvant constituer de la matière aux chercheurs, historiens, journalistes, etc., citant les déclarations de l’ancien Préfet de police de Paris, Maurice Papon au procès de 1998, le jugeant pour sa responsabilité dans « l’orchestration » des massacres en question, ainsi que sa « complicité » directe dans ce qui a été considéré par la suite comme étant un « crime d’Etat ». La conférencière a regretté, en outre, « l’insuffisance » des compte-rendus et autres travaux historiques relatant ces douloureux faits, dés lors, argumente-t-elle, que les témoignages des Algériens ayant vécu ces événements « n’ont pas été pris en considération ». Ce qui lui a fait dire qu’il s’agit d’une « crise de documents et de photos », précisant que l’essentiel du dossier iconographique existant sur cette phase de la Guerre de libération nationale est constitué des photos prises, en toute discrétion, par le photographe français Elie Kagan. Les photographes présents ayant été interdits d’actionner leurs caméras alors que ceux qui l’ont fait ont vu leurs films détruits.
Tout en rappelant que les massacres du 17 octobre 1961 sont « l’un des plus sombres » épisodes de la Guerre d’Algérie, l’avocate estime qu’il s’agit d’un « dossier ouvert mais pas encore clos », arguant des nombreuses interrogations qu’ils soulèvent toujours : « Où sont passés les 300 cadavres d’Algériens, les 50 autres tués sous les yeux de Papon dans la Cour de la Préfecture de Paris ainsi que les témoignages des personnes arrêtées ? », s’est-elle interrogée.
Les massacres du 17 octobre 1961 renvoient à la répression meurtrière commise par la police française à l’encontre des Algériens qui, après l’appel de la Fédération du Front de libération nationale (FLN) de France sont sortis manifester pacifiquement contre le couvre-feu qui leur a été imposé exclusivement par Maurice Papon. Une manifestation qui a été réprimée dans le sang, avec l’assassinat de dizaines de manifestants, dont nombreux jetés dans la Seine.
APS