Maghrebfacts/ Sputnik
Dans son rapport annuel sur le terrorisme dans le monde pour 2018, le département d’État américain a mis en avant sa coopération étroite avec l’Algérie et le Maroc, et a salué les stratégies nationales de lutte antiterroristes des deux pays. Il a par ailleurs signalé que la Tunisie avait réalisé des progrès tangibles en la matière.
Ainsi, le rapport salue l’approche algérienne et les efforts déployés dans la lutte contre le terrorisme, soutenant qu’Alger demeure un partenaire important contre ce phénomène transnational.
«Les États-Unis et l’Algérie entretiennent une coopération étroite pour lutter contre le terrorisme et mènent un dialogue régulier pour discuter et coordonner les efforts de lutte contre le terrorisme, échanger des compétences et renforcer le partenariat existant contre ce fléau», indique le département d’État.
Le rapport évoque le bilan réalisé en 2018 en matière de lutte antiterroriste par l’Armée nationale populaire (ANP) Algérienne. «Les forces armées algériennes et les forces de sécurité intérieure ont publié des chiffres qui montrent la pression constante exercée sur les groupes terroristes, révélée par l’augmentation considérable du nombre de terroristes qui se sont rendus par rapport à 2017 et par un nombre comparable de caches d’armes et de cachettes détruites au cours d’opérations de grande envergure», relève le document.
Le département d’État salue également la participation active de l’Algérie dans la lutte contre Daech* par le biais de programmes de contre-messagerie et de renforcement des capacités avec les pays voisins.
Le document met en avant la contribution de l’Algérie aux organisations internationales comme Interpol ou Afripol, et précise que la sécurité aux frontières, notamment pour la bande sahélo-saharienne, est restée une priorité absolue.
«En 2018, […] l’armée algérienne a instauré une série de mesures de sécurité renforcées le long de ses frontières, notamment des clôtures, des tours d’observation, des équipements de surveillance et des drones», explique le rapport.
Le Maroc, «un allié majeur non-Otan»
Pour le département d’État américain, la participation active du royaume chérifien au Partenariat transsaharien de lutte contre le terrorisme (TSCTP), et sa coopération avec la Belgique, la France et l’Espagne, «pour contrecarrer les menaces terroristes en Europe», font du Maroc «un allié majeur non-Otan». Et ce en plus du fait que Rabat «est un membre actif» de l’Alliance mondiale contre Daech*, ajoute la même source.
Par ailleurs, le rapport met en avant le combat du Maroc contre le terrorisme et rappelle que «les États-Unis et le Maroc entretiennent une excellente relation et de longue date» dans ce domaine. Ainsi, le département d’État confie que les forces de sécurité marocaines ont pris part à plusieurs programmes organisés par les États-Unis «en vue d’améliorer les capacités techniques et d’investigation, notamment les enquêtes financières, l’analyse du renseignement et la cybersécurité».
Concernant le bilan, le rapport précise qu’«en 2018, les forces de sécurité marocaines ont, en coordination avec le ministère de l’Intérieur, ciblé et arrêté 71 personnes». «Elles ont également démantelé plus de 20 cellules terroristes qui prévoyaient d’attaquer diverses cibles, notamment des bâtiments publics, des personnalités et des sites touristiques».
Par ailleurs, le document souligne que la sécurité aux frontières demeure une priorité absolue pour les autorités marocaines et salue les autorités aéroportuaires marocaines qui sont «excellentes dans détection de documents frauduleux».
«La Tunisie a beaucoup évolué dans sa lutte antiterroriste»
La Tunisie a réalisé des progrès tangibles dans la lutte antiterroriste, indique le département d’État américain, qui précise que le gouvernement tunisien coopère avec les États-Unis et d’autres partenaires internationaux pour professionnaliser son appareil de sécurité
«La Tunisie a beaucoup évolué dans sa lutte antiterroriste», dit le rapport qui met l’accent sur le renforcement de la sécurité aux frontières, la mise en place d’une nouvelle législation, l’assèchement des sources de financement des terroristes, la mise en œuvre d’un programme de lutte contre l’extrémisme violent et le développement de sa capacité militaire et sécuritaire.
«Les forces de sécurité tunisiennes ont réussi à prévenir les activités terroristes en identifiant et en démantelant de nombreuses cellules», affirme le rapport, qui ajoute que le pays se penche actuellement sur l’élaboration d’une nouvelle stratégie pour faire face aux dangers que peuvent constituer les Tunisiens de retour des zones de conflit (Irak, Libye et Syrie).
La Tunisie continue de recevoir de l’aide de l’Allemagne et des États-Unis pour mener à bien l’installation d’équipements de surveillance électronique le long de sa frontière avec la Libye, explique la même source. Washington a également fourni aux ministères tunisiens de l’Intérieur et de la Justice des véhicules blindés et non blindés, des caméras de surveillance et d’autres équipements destinés à renforcer la sécurité intérieure et frontalière, rappelle le rapport.
Pour ce qui est du bilan de l’année 2018, le département d’État insiste sur le fait que «d’importantes quantités d’armes ont été saisies et des arrestations à travers l’ensemble du pays ont été menées».