Ils étaient des dizaines, travailleurs et syndicalistes à se rassembler, mercredi, à Alger, devant le siège la plus importante organisation syndicale du pays, la Centrale UGTA, pour réclamer le départ de l’actuel secrétaire général, Abdelmadjid Sidi Saïd et exprimer leur rejet du 13e congrès de l’union prévu le 23 juin en cours.
« Devant le siège de la centrale syndicale sise à la rue Aissat Idir, les protestataires se sont rassemblés et ont tenté d’accéder à « la maison du peuple » mais ont été empêchés par les éléments de la sûreté nationale. Les protestataires ont poursuivi leur mouvement de protestation et exigé le départ de la direction actuelle « qui a perdu sa légitimité à représenter les travailleurs et des cadres syndicaux ».
Lors de ce rassemblement, les protestataires ont brandi des banderoles contre Sidi Saïd et autres réclamant de « remettre cette organisation syndicale sur la voie tracée par les défunts Aissat Idir et Abdelhak Benhamouda ».
Dans un communiqué distribué sur place, les protestataires ont affirmé l’attachement des participants venus de 29 wilayas à « poursuivre le hirak populaire pacifique civilisé » et à réclamer « l’instauration d’une nouvelle République où règnent justice, liberté et démocratie ».
Ils ont également annoncé leur rejet de la programmation du 13e congrès qu’ils qualifient d' »illégal », dénonçant les conditions de préparation de ce rendez-vous qui se déroulent dans le secret absolu, loin de toutes les règles syndicales ».
Ce mouvement de protestation est le troisième organisé à Alger après ceux tenus le 1er mai (fête des travailleurs) et le 17 avril dernier, quelques jours après l’annonce par Sidi Saïd d’avancer la date de la tenue du 13e congrès de l’union (sachant que l’actuel mandat arrive à terme le 10 janvier 2020) et ne pas se présenter pour un nouveau mandat.
A cet effet, une commission nationale a été créée pour mettre en place les mécanismes et mesures de préparation de ce congrès. »
Source APS