Ahmed Zakaria
On a vu comment les USA se sont offusqués de la soi-disant ingérence Russe dans leurs élections . Ces cris de vertu outragée peuvent faire sourire quand on sait que par ces deux organismes, CIA et NED (National Endowment for Democracy, Fondation nationale pour la démocratie) , et quelques autres, dont la fondation Soros, les USA s’emploient depuis toujours à renverser tous les gouvernements qui ne leur mangent pas dans la main, fabriquent et financent de la dissidence, organisent des manifestations de protestation de préférence violente , alertent l’opinion mondiale en appelant à ce qu’ils appellent la démocratie, et finissent le plus souvent par obtenir ce pour quoi ils payent. Peu importe les objectives pour lesquelles ces organisations ont été créées, mais au fil du temps, ne sont-elles pas devenues comme une sorte de vitrine légale de la CIA?
Cette contribution nous vient de l’un de nos aînés dans le journalisme. Né le 27 novembre 1947 à Alger au sein d’une famille de résistants. M. Bouhamidi, Professeur de philosophie, militant syndicaliste et politique, directeur de la culture et chroniqueur. nous publions une partie de son écrit sur le financement de certains activistes par les organisations. Nous mettrons en ligne la seconde partie très prochainement.
Par Bouhamidi Mohamed
La campagne lancée pour placer Bouchachi comme leader naturel du Hirak et futur président de l’Algérie, montre que des forces travaillent déjà à la récupération du Hirak. Nous n’avons pas encore fini de nous entendre sur le minimum de contenu de cette révolution en cours. Les slogans et mots d’ordre montrent bien ce que nous ne voulons plus : jamais plus de vol, de corruption, de répression, de clientélisme, de gestion de l’Etat par les frères, les cousins ou les copains et jamais plus d’ingérence étrangère, pas de privatisation des ressources minières et naturelles et principalement le pétrole. Nous savons aussi ce voulons tout de suite : retour de la souveraineté nationale, d’une politique indépendante sur nos ressources, droits démocratiques d’expression, de réunion, de manifestation et d’édition, retour d’une politique d’harmonie sociale avec des secteurs sociaux performants en médecine, éducation, culture, sport, usage domestique de l’eau et de l’énergie et donner à nos médecins, enseignants, cadres, ingénieurs et techniciens les salaires et la considération qu’ils méritent.
Mais le reste ? Quels choix fondamentaux devons-nous imposer dans notre vie politique future ?
Cette publication Facebook m’a convaincu de réagir. Voilà le lien pour la lire :
https://www.facebook.com/hamid.ouar.5/posts/10157525100337080
Au-delà du choix de Bouchachi de signer avec les chefs spirituels du terrorisme et de rééditer la plate-forme de San Egidio, il y a un parcours et une vie politique à connaître pour toutes ces ONG qui se présentent comme nos directrices de droit de nos consciences.
Avec l’accord de mon ami Ahmed Bensaada, je publie cet extrait de son livre « Arabesques$ américaines » pour éclairer une partie de l’encadrement de nos consciences et perceptions politiques par les américains et d’autres puissances étrangères de l’Union Européennes qui financent un nombre incroyable de militants professionnels.
L’Algérie
En Algérie, la contestation du gouvernement en place a été organisée par la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), regroupant divers partis politiques, ONG et syndicats. Parmi les signataires de la première mouture du CNCD (elle s’est divisée par la suite), on trouve la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH), le Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP), le parti « Rassemblement pour la culture et la démocratie » (RCD), Fodil Boumala et l’organisme « SOS Disparus »[1].
La consultation des rapports annuels de la NED montre que la LADDH a reçu des subventions américaines en 2002[2], 2004[3], 2005[4], 2006[5] et 2010[6]. Des copies de ces cinq documents sont consultables à l’annexe 3.
Les montants reçus par cette ligue sont détaillés dans le tableau suivant :
Ligue Algérienne de Défense des Droits de l’Homme (LADDH)
Année Montant
2002 20 000 $
2004 —
2005 20 000 $
2006 40 000 $
2010 37 000 $
Il est intéressant de noter que les montants relatifs à l’Algérie pour l’année 2012 n’ont pas été publiés par la NED. En fait, de tous les pays arabes, seules l’Algérie et l’Égypte ont disparu (depuis 2011) des rapports de la NED.
Le SNAPAP, quant à lui, est en relation étroite avec le Solidarity Center (une des quatre composantes de la NED) comme cela est expliqué dans la page « Algérie » du site de cet organisme [7].
[1]LADDH, « Pour une Coordination nationale pour le changement et la démocratie : Communiqué », 22 janvier 2011, http://www.la-laddh.org/ spip.php?article568
[2]Sourcewatch, « Algerian League for the Defense of Human Rights », http://www.sourcewatch.org/index.php?title=Algerian_League_for_the_Defense_of_Human_Rights (Voirannexe 2)
[3]Ibid.
[4]NED, « Algeria », 2005 Annual Report, http://www.ned.org/publications/annual-reports/2005-annual-report/middle-east-and-north-africa/description-of-2005-gra-1(voir annexe 2)
[5]NED, « Algeria », 2006 Annual Report, http://www.ned.org/publications/annual-reports/2006-annual-report/middle-east-and-northern-africa/description-of-2006–1 (voirannexe 2)
[6]NED, « Algeria », 2010 Annual Report, http://www.ned.org/publications/annual-reports/2010-annual-report/middle-east-and-north-africa/algeria(voirannexe 2)
[7]Solidarity Center, « Algeria », http://www.solidaritycenter.org/content.asp?pl=863&sl=407&contentid=861
Sources : le Blog de Bouhamidi Mohamed : http://bouhamidimohamed.over-blog.com
B.M