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 « Djeich chaab khawa khawa »

Par Ahmed Kaci

Aussitôt annoncée, la proposition de l’armée, d’appliquer l’article 102 de la constitution, déclarant l’empêchement du président Bouteflika, des voix ont entamé leur travail de sape pour mettre en doute la sincérité de l’ANP et son initiative patriotique. Le but de ces cercles hétéroclites et nihilistes est de mener l’Algérie à un blocage politique et institutionnel dans l’espoir de redonner vie à leur projet de plonger le pays dans le désespoir et le chaos.

Ainsi, même après ce coup de maître de l’armée qui les a assommés, la faune de pistoleros du verbe, de vendeurs de slogans creux, d’aventuriers sans foi ni loi, de radicaux de surface nourris à toutes les rhétoriques néocoloniales du pire, tente de se reprendre en misant tout sur la tentative de tromper le peuple et le séparer de son bras armé garant de son devenir, de sa stabilité et de ses futurs choix politiques. Le camp du jusqu’auboutisme ne cherche pas une sortie  de crise, il veut mener le camp de la dignité au suicide collectif.

Ce dernier ne devrait pas se laisser faire et encore moins être bernés par ceux qui, hier applaudissaient l’OTAN bombardant le peuple libyen, exigeant plus de brutalité contre la Syrie. Ou encore qui rêvent de réduire l’Algérie à un agrégat d’émirats ou de bantoustans soi-disant fédérés à la solde des maîtres du monde et de la finance internationale. Et surtout, le sursaut de la dignité saura ne pas s’arrêter au formalisme des épiciers de la démocratie ânonnée sous le mode d’une nouvelle assimilation qui ne dit pas son nom, sous les oripeaux du progrès et de la modernité frelatées.

Maintenant que l’armée a clairement refusé de tomber dans le piège qui lui est tendue de commettre le putsch comme ses ennemis la poussent à le faire ; et montré la voie de sortie de crise, la balle est maintenant dans le camp du Conseil constitutionnel.

Si le peuple est dans son droit d’exiger que ses revendications soient entendues et mises en application, il serait triste qu’il se trompe d’adversaires ou d’ennemis. Une fois de plus, par sa mobilisation, sa détermination, son discernement, il est appelé à déjouer le complot que les pyromanes tissent dans le secret des alcôves. Celui de rajouter l’Algérie au palmarès peu glorieux des Etats faillis. « djeich chaab khawa khawa » devra résonner très fort dans les jours à venir qu’il fera renvoyer tous ceux qui ont une dent contre le legs de Novembre 1954 dans les décharges de l’histoire.

A.K

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