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Le général Hocine Benhadid sous mandat de dépot

Des arrestations et des interrogations

Par Mourad Bentahar

Le général à la retraite Hocine Benhadid a été placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du Tribunal de Sidi M’hamed à Alger, selon des sources judiciaires.  A l’heure où nous écrivons ces lignes, on ignore les raisons de son incarcération.

Pour rappel, le général Benhadid avait été condamné le 22 mars 2018 par le  tribunal de Sidi M’hamed à Alger à une année de prison avec sursis et 20.000 DA d’amende. Il était accusé d’entreprise de « démoralisation de l’armée »  après des propos tenus en septembre 2015 sur une radio algérienne. Placé sous mandat de dépôt en octobre 2015, il a été libéré  en juillet 2016 pour des raisons de santé.

Considéré comme un proche de Tewfik, le général Benhadid n’est pas allé de main morte pour fustiger le chef d’état-major Ahmed Gaid Salah, dans une interview accordée au quotidien El Watan où il a notamment affirmé que  « les Algériens ne doivent pas croire aux affabulations de Gaïd Salah ». Selon Benhadid, le chef d’état-major tenterait par tous les moyens de faire peur aux Algériens, mais qu’en réalité « Gaïd Salah attend juste la mort de Bouteflika pour prendre sa place. Il est sûr que si ce dernier décède, c’est lui qui reprendra les rênes du pays ».

Il faut noter que depuis le communiqué du Ministère de la Défense nationale exhortant la justice à prendre les devant et s’attaquer à la corruption, de nombreux oligarques ont été arrêtés tels Ali Hadad, Issad Rebrab, les frères Kouninef et d’autres sont sur le point de l’être.

L’arrestation des généraux du renseignement Bachir Tartag, Tewfik Médiene et de Said Bouteflika, le frère du président démis suivi de celle de Louisa Hanoune, les événements se  précipitent en Algérie. D’aucuns estiment que par ces détentions provisoires, c’est « l’Etat profond » qui est en train d’être démantelé. D’autres voient en ces actions une lutte féroce aux sommet de l’Etat et des « règlements de compte claniques ».

En l’absence d’informations fiables et de transparence au niveau de la justice qui communique rarement en la matière, l’opinion publique est dans l’expectative,  les rumeurs et les échafaudages bâtis sur le complots restent maître du débat alors qu’en même moment le peuple dans sa majorité reste mobilisé  autour des revendications du départ de tout le système politique et de ses symboles.

M.B

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