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Le film « El Akhira »: la fin tragique de Zaphira la dernière reine qui donna sa vie pour sauver Alger

Algérie, 1516. Les corsaires Aroudj Barbarossa libèrent Alger la cosmopolite de la tyrannie des Espagnols. Arouj prend le pouvoir sur le royaume et selon la rumeur, il aurait assassiné le roi Salim Toumi malgré leur alliance. Contre toute attente, une femme va lui tenir tête : la reine Zaphira. La dernière Reine d’Alger s’est battu jusqu’au dernier souffle. Ce film est aussi une véritable immersion dans le patrimoine culturel algérien.

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Le long métrage de fiction « El Akhira » (la dernière reine), une œuvre dédiée au destin de la ville d’Alger et celui de sa dernière reine Zaphira au début du 16e siècle, coréalisé par Adila Bendimerad et Damien Ounouri, a été projeté, mardi à Alger, en avant première algérienne.

D’une durée de 113mn, ce film est une production du Centre algérien pour le développement du cinéma, qui explore le destin houleux de ce personnage haut en couleur, qui appartient à la légende d’Alger, dernier survivant de la famille du roi Salim Toumi, joué par Mohamed Tahar Zaoui, convoitée par le nouveau maître des lieux Aroudj Barberousse, et qui va tenir tête au nouveau roi et au nouvel ordre établi.

Après avoir libérer Alger de la tyrannie des Espagnols, Aroudj Barberousse, campé par Dali Bensalah, et ses hommes s’installent progressivement dans cette cité gouverné par le descendant de Sidi Abderrahmane Ethaâlbi, avant que celui-ci ne soit assassiné, et que la rumeur n’accuse le corsaire.

Cette période de trouble qui règne dans la Casbah d’Alger va pousser la première épouse de Salim Toumi, Chegga (Imen Noel), ses enfants et ses gardes, à se retirer pour organiser la reprise de la ville, et les dignitaires d’autres régions à comploter pour assassiner les corsaires.

A ce moment, Zaphira, jouée par Adila Bendimerad, est obligée d’accepter d’épouser Aroudj dans l’optique de le tuer pour reprendre la ville et venger la mort de son époux et de son fils.

Sur le plan du casting, cette œuvre de fiction, qui aborde avec une touche de fraîcheur contemporaine une période trouble et un personnage dont la légende existe sans appui historique, présente une distribution de choix avec entre autres acteurs Mina Lachter, Tenou Khilouli, Tarik Bouarrara, Slimane Benouari, Rabie Oudjaout ou encore Ahmed Zitouni.

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Sorti lors de la dernière Mostra de Venise où il a été primé, « El Akhira » respire la ville des Benou Mezghenna et évolue dans l’ombre de son saint patron Sidi Abderrahmane Ethaâlbi omniprésent dans le film.

Le nombreux public présent à cette première projection est également unanime sur le haut niveau de performance technique de l’équipe du film mais aussi sur les efforts colossaux de reconstitution de décors et de costumes d’époque.

Alors que le costume traditionnel algérien est présent tout au long des 113mn du film, le tournage avait élu domicile dans de haut lieux du patrimoine culturel algérien comme le Palais El Mechouar de Tlemcen, le Palais Dar Mustapha Pacha, le Palais des Raïs-Bastion 23, la villa Dar Abdeltif et les rues et mosquées de la Casbah d’Alger, reflétant un patrimoine architectural séculaire.

Les décors réalisés par l’architecte et designer Feriel Gasmi Issiakhem ont, eux-aussi, grandement contribué à l’immersion du spectateur dans ce qu’aurait été El Djazaïr du début du 16e.        

Ce film présenté en présence du Conseiller du Président de la République, chargé de la culture et de l’audiovisuel, Ahmed Rachedi, a été primé en Arabie Saoudite, en Suède, en Tunisie et plus récemment en Suisse, principalement pour la performance d’actrice de Adila Bendimerad.

Après avoir été distribué en France et en Suisse, « El Akhira »  sera visible en salle en Algérie à partir du 23 juin selon le programme communiqué par son distributeur Md Ciné.


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