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Le false flag de trop…

Comme les porte-avions démesurés et les destroyers pesants, le false flag est devenu obsolète depuis que les batailles se font par l’échange de missiles plus ou moins élaborés dont la traçabilité ne pose plus de problème car tout se fait sous l’œil indiscret des satellites qui encombrent notre ciel.

Mf

Paris | Maître Zohra Mahi


Ce dimanche 28 juillet 2024, l’indignation des deux compères génocidaires, les USA et Israël, qui agissent de concert depuis 75 ans au moyen Orient pour liquider le peuple Palestinien et réduire les Arabes à l’état de laquais, est à son comble !

La raison serait un tir de missile, attribué au Hezbollah dont ce dernier récuse la paternité farouchement et qui a décimé une équipe de football de jeunes Druzes qui jouaient innocemment dans un stade de Majd al Chems, une petite localité du Golan illégalement occupé par « Israël« .

Immédiatement, ce tir dont en réalité on ne connait pas formellement l’auteur mais que l’on soupçonne étant donné l’efficacité de l’attaque, a déchainé jusqu’en Amérique l’ire du grand démocrate Donald Trump qui a ainsi trouvé matière à meubler ses discours devenus indigents depuis que la sénilité de son adversaire retiré de la course à la MaisonBlanche n’en est plus le sujet.

Cela ressemble à une blague mais il y a bien eu 15 morts sauf que… ce coup fourré des cyniques évoqués plus haut, est encore un montage de haut vol pour désigner un faux coupable.

Cet évènement tragique a été annoncé par Daniel Hagari, porte-parole de l’armée la plus morale du monde, les yeux étincelants de colère, le verbe saccadé d’un homme retenant difficilement son émotion et menaçant les auteurs de représailles, les poings serrés comme preuve d’une détermination sans faille !

En termes de mise en scène on ne fait pas mieux à Hollywood.

Avant d’analyser ce énième coup de Trafalgar des si5onistes qui nous fatiguent avec ce qu’ils croient être un talent, il faut se rappeler de l’attentat de l’USS Liberty, le 11 septembre et bien d’autres coups tordus auxquels nous ont habitués les Américains et les Israéliens, orfèvres en matière de mystification.

Dans l’affaire de l’USS Liberty, il s’agissait de déclencher la guerre dite des six jours en 1967, d’incriminer le gouvernement de Gamal Abdenanasser en lui faisant porter le chapeau de l’attaque Israélienne et ainsi justifier l’intervention de l’Amérique dont on aura lâchement attaqué un fleuron de la marine de guerre.

Hélas, les virtuoses israéliens chargés d’exécuter le bombardement meurtrier n’ont pas été efficaces et les marins Américains, ignorant le montage dont ils étaient l’enjeu et les victimes, s’étant vigoureusement défendus et surtout ont trouvé les bons canaux pour prévenir leurs collègues qui patrouillaient en mer d’Arabie qui se sont portés immédiatement à leur secours, la supercherie fut vite découverte mais non endossée par le président américain Lyndon Johnson qui a été obligé d’y mettre un terme. C’est ainsi que les sionistes ont dû attaquer l’armée Egyptienne sans trop de panache comme ils auraient voulu et sans l’intervention directe des troupes américaines. La guerre fut brève, la victoire peu glorieuse, et la fête gâchée par ces gribouilles d’aviateurs Israéliens.

En 2024 on prend les mêmes et on recommence avec des méthodes plus feutrées car la conjoncture internationale n’est plus aussi favorable qu’en 1967 et surtout « Israël » n’est plus ce petit pays au courage admirable au milieu d’un Orient archaïque ou pour parler comme Mileikowsky alias Netanyahou « les êtres de lumière contre les obscurantistes ».

Le gouvernement américain aussi qui n’est plus si désinvolte et ouvertement barbare comme avant, tente de mettre les formes dans ses interventions. Alors qu’il n’a été chargé par personne, il a immédiatement désigné parmi les membres de son administration une commission d’enquête autoproclamée « neutre » et sans surprise et à la vitesse de la lumière, cette commission clownesque a conclu à la culpabilité totale et exclusive du Hezbollah !!!

Tout cela sentait le préfabriqué comme pour l’affaire de l’USS Liberty !

Cette nouvelle rouerie fait suite à la déconvenue du représentant des USA dépêché auprès du gouvernement Libanais pour obtenir qu’il bride les combattants du Hezbollah jusqu’à ce que Gaza soit écrasée, sans succès.

Ce représentant, un dénommé Amos, ancien soldat de l’armée israélienne, a été chargé de délivrer un message mi- menaçant, mi amical aux autorités Libanaises qui n’ont pas été vraiment effrayées par cette mise en garde contre leur solidarité trop agissante qui desserrerait l’étau israélien sur Gaza et se mettrait ainsi en travers des projets grandioses d’ »Israël » dont le plus urgent est l’annexion de la totalité de la Palestine.

Mais décidément les temps ont changé, la simple menace ne suffit plus et le monde n’étant plus unipolaire, une attaque d’un petit pays comme le Liban par le mastodonte Américain équivaudrait à un coup de massue sur un moustique et cette disproportion qui avant ne gênait pas quand Ronald Reagan a attaqué la minuscule île de Grenade ou Barak Obama, la Libye, est devenue impensable.

Il a donc fallu recourir aux moyens non contraignants mais symboliquement forts et inventés, pour faire court, un gros mensonge, comme cette accusation grotesque d’un missile tiré par le Hezbollah contre le Golan syrien occupé par « Israël » mais habité par des Druzes.

Malgré toutes les précautions des USA pour effrayer « amicalement » le Liban en provoquant de fausses attaques à lui mettre sur le dos, la vérité a vite éclaté et ce sont les Russes, toujours vigilants, qui ont vendu la mèche : aucun missile n’a été tiré du Liban à la date et l’heure présumées, ce sont leurs photos satellites qui l’établissent formellement.

Alors ?

Alors, virage à 180° degré des menteurs sionistes. Il ne s’agit plus de missile mais de modestes roquettes tirées à partir des bases du Hezbollah et cela sans preuves non plus !!!

Les Druzes du Golan n’ont pas été dupes, Netanyahou, Smotrych et BenGvir, le trio infernal, qui avaient fait le déplacement pour consoler les familles de cette perte, ont été accueillis par des cris « Netanyahou hors du Golan arabe  » « dehors, dehors !!! »

Encore une schutzpah ratée ! L’armée israélienne ne pourra pas faire l’économie d’une bataille rangée avec le Hezbollah uniquement en montrant les crocs mais ses soldats déjà échaudés en 2006, sont prudents et savent que s’ils cèdent à la folle témérité de mettre un pied au Liban, il sera coupé !

Ses chefs devront avaler leurs bérets et retourner à Gaza où il est plus facile de tuer des civils, des femmes et des enfants. Pour le Liban ils se contenteront d’un assassinat ciblé et pour le choix du malheureux sacrifié par la seule démocratie de la région qui viole la 3e Convention de Genève depuis 75 ans en exécutant sans procès ni défense ses « ennemis » , il est urgent de ne pas se presser.

Et comme un malheur n’arrive jamais seul, voilà que les colons d’extrême droite travaillés par les idées de grandeur de Smotrych et BenGvir qui trouvent que leur armée ne massacre pas assez et qu’il leur faut mettre la main à la pâte pour pallier son incompétence, s’en prennent aux bases militaires dans un désordre digne d’une république bananière.

Le magnifique projet sioniste prend l’eau de toutes parts et l’empire juif dont rêvaient tant Herzl, et David Ben Gourion alias Gruen, deux Kazars qui ne sont ni Juifs, ni sémites, ni croyants mais caucaso-Ottomans et athées, ne verra jamais le jour.

Selon le proverbe arabe « Il ne peut rester dans l’oued que ses pierres » , ce qui dans le cas de la Palestine veut dire, cette terre est arabe et le restera. « Patience et longueur de temps font plus que force ni rage  » dit un célèbre fabuliste !


|Née en 1945, Zohra MAHI est avocate depuis quarante ans, d’abord en Algérie où elle a occupé brièvement un poste de magistrat, puis en France où elle réside depuis 1992. Elle a écrit plusieurs ouvrages dont certains évoquent la guerre d’Algérie qu’elle a connue enfant : Des Intrus dans le Jardin du Bey ; L’Aube était radieuse ; Derniers jours calmes à Palikao et Mes Saisons sèches.

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