Par Nesma Adil
L’Algérie vient de mettre fin à la polémique autour l’acquisition des actifs du pétrolier américain Anadarko par le géant français Total. Réfutant à plusieurs reprises, les allégations de ses détracteurs qui accusent le pouvoir de brader la souveraineté économique du pays, au profit de la compagnie française Tatal, le ministère de l’énergie algérien a déclaré que cet achat ne verra pas le jour.
« Anadarko, partenaire de Sonatrach sur le périmètre de Berkine a sollicité, conformément à la loi sur les hydrocarbures, l’approbation du ministre de l’énergie, pour le changement de contrôle « d’Anadarko Algérie » au profit de la compagnie Occidental », lit-on dans le communiqué.
« En vertu de la réglementation en vigueur, le ministre de l’énergie, Mohamed Arkab, s’est prononcé sur cette opération et a déclaré son « incompatibilité » avec le maintien d’Anadarko dans le contrat d’association sur le périmètre de Berkine », souligné de même source. Ajoutant « qu’en conséquence, Sonatrach exercera son droit de préemption sur les intérêts détenus par Anadarko en Algérie », a conclu le document.
Total avait annoncé début mai la signature d’un accord engageant avec l’Américain Occidental en vue de l’acquisition des actifs d’Anadarko en Afrique (Algérie, Ghana, Mozambique et Afrique du Sud) pour un montant de 8,8 milliards de dollars, dans le cadre de l’offre d’Occidental sur Anadarko. La finalisation de la transaction entre Occidental et Total est attendue en 2020. L’ensemble des actifs visés par Total représente environ 1,2 milliards de barils de réserves prouvées et probables, dont 70% de gaz, ainsi que 2 milliards de barils de ressources long terme de gaz naturel au Mozambique. La production en quote-part était de 96 kbep/j en 2018 et devrait croître à environ 160 kbep/j d’ici 2025.