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L’Algérie au Secours de l’Italie | « Notre quête pour le gaz, commence par notre partenaire le plus fiable »

Di Maio « Notre quête pour le gaz, commence par notre partenaire le plus fiable »

Entre Alger et Rome, les relations dans le domaine de l’énergie, sont historique et stratégique. Sur fond de guerre en Ukraine, l’Italie, à l’instar des autres pays européens, redoute d’être pris au dépourvu par une éventuelle rupture de leur premier fournisseur, la Russe, qui jusque-là, respecte son contrat. Mais rien n’est certain… La chasse au gaz bat donc son plein, Les italiens affirment vouloir commencer par « notre fournisseur le plus fiable, au rôle fondamental qui confirme la valeur stratégique de notre partenariat », a affirmé le chef de la diplomatie italienne, Luigi Di Maio reçu aujourd’hui par le président Algérien Tebboune. Il est accompagné du PDG d’Eni, Claudio Descalzi et un représentant du MITE. Cette visite intervient le jour du conclave extraordinaire à Bruxelles, des ministres européens de l’énergie.  
MF

Par | Ahmed Zakarya


Selon le communiqué de la présidence algérienne, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a reçu le ministre Luigi di Maio en présence du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, du directeur de cabinet à la Présidence de la République, Abdelaziz Khellaf, du ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab et du Président directeur général (PDG) de Sonatrach, Toufik Hakkar », lit-on dans le communiqué.

La visite de la délégation italienne est suivi de plus près par la presse italienne est européenne, qui affirme que la mission de Di Maio revêt un caractère stratégique pour l’approvisionnement de l’Italie qui ne cesse de diminué.

Le site italien « formiche » a écrit que la mission urgente de Di Miao, est de reconstituer les stocks afin d’éviter les difficultés à l’automne » ajoutant que Le gouvernement italien commence sa chasse au gaz en Algérie face à la guerre en Ukraine et à l’affrontement entre l’Occident et la Russie. Le ministre des Affaires étrangères, Luigi Di Maio , est à Alger, accompagné de Claudio Descalzi , PDG d’Eni, et d’un représentant du ministère de la Transition écologique avec un objectif, comme l’a expliqué Farnesina, est de renforcer la coopération dans le domaine et surtout « à augmenter les flux des gazoducs qui ne sont pas à pleine charge du gazoduc TransMed reliant les deux pays via la Tunisie.

Enerigia Oltre a pour sa part mis en avant l’optimisme du gouvernement italiens, suite aux messages rassurants des autorités algériennes, notamment les déclarations du Président Teboune lors du sommet des pays exportateurs du Gaz, tenue le dimanche dernier à Doha.

« Le géant algérien des hydrocarbures Sonatrach est prêt à fournir davantage de gaz à l’Europe en cas de baisse des exportations russes, en l’acheminant notamment par le gazoduc Transmed qui relie l’Algérie à l’Italie via la Tunisie », en citant le PDG de Toufik Hakkar.

au milieu du bruit de guerre, les médias italiens ont avancé plusieurs hypothèses sur le déroulement des pourparlers avec l’Algérie. d’autant plus que la présidence algérienne n’a pas donné de détails sur le contenu des pourparlers.  

Parmi les hypothèses sur la table du gouvernement, l’augmentation des flux de gaz en provenance d’Algérie pour compenser les flux en provenance de Russie, en cas de coupure. cette hypothèse repose sur les déclarations de Di Maio exprimées juste avant son départ.

« Aujourd’hui, j’ai expliqué aux autorités algériennes le risque pour la sécurité énergétique italienne et européenne » en raison du conflit en cours entre l’Ukraine et la Russie. *

« Le gouvernement s’est engagé à accroître les approvisionnements en énergie, notamment en gaz provenant de différents partenaires internationaux et parmi ceux-ci, l’Algérie, (2e fournisseurs, après la Russie) qui a toujours été un fournisseur fiable, joue un rôle fondamental », a-t-il affirmé

par ailleurs, les craintes de l’Italie sont justifié entre autre par l’instabilité qui perdure en Libye, explique sur la chaîne SkyTg24, Manlio Di Stefano le sous secrétaire d’Etat à l’énergie. « l’Algérie, deuxième fournisseur de gaz de l’Italie d’où nous importons un tiers du gaz consommé dans notre pays, juste après la Russie, compte tenu de l’instabilité qui perdure en Libye » a conclut Di Stefano.

Sonatrach « dispose d’une capacité de réserve sur le gazoduc Transmed », qui pourrait être utilisée pour « augmenter l’approvisionnement du marché européen », selon Hakkar. Ce gazoduc peut transporter jusqu’à 32 milliards de mètres cubes par an, soit quatre fois plus que le gazoduc Medgaz qui alimente l’Espagne. L’Europe est le marché naturel de prédilection de l’Algérie, qui contribue actuellement à hauteur de 11 % à ses importations de gaz, souligne Hakkar.

Il y a quelques semaines, interviewé par Formiche.net, Giovanni Pugliese, ambassadeur d’Italie à Alger, définissait le rapport énergétique entre l’Italie et l’Algérie de « stratégique », et cela, depuis plusieurs décennies, maintenant ». Le gaz est « l’énergie qui pollue le moins », a ajouté le diplomate. Pour cette raison, « pendant encore au moins 20-30 ans, il aura un rôle dans la transition énergétique : Eni elle-même développe une collaboration avec Sonatrach pour le développement des énergies renouvelables ».

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