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l’accusant de « normalisation » avec le terrorisme Burkina faso suspend la chaîne France24

Les autorités burkinabè ont ordonné ce lundi la suspension de la diffusion de France24 sur son territoire. La suspension fait suite à l’interview sur la chaîne appartenant au ministère des affaires étrangères française, du chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) il y a de cela quelques semaines.

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Par | Rasheed Ghezali


« En ouvrant ses antennes au premier responsable d’AQMI, France 24 (…) offre un espace de légitimation des actions terroristes. Le gouvernement a donc décidé en toute responsabilité, et au nom de l’intérêt supérieur de la Nation, de la suspension sine die de la diffusion des programmes de France 24 sur l’ensemble du territoire national, a indiqué le porte-parole du gouvernement burkinabè dans un communiqué.

« Cette suspension de la télévision France 24 comme d’ailleurs, celle de RFI (Radio France internationale en décembre 2022, ndlr) entre dans le cadre d’un processus de déconstruction des relations entre le Burkina Faso et la France. Les autorités burkinabè sont décidées à revoir les modes de coopérations avec l’ancienne puissance coloniale. Cette révision passe également par la remise en cause des moyens d’influence que sont les médias et autres canaux de communication », a expliqué à Anadolu, Idisore Daniel Zoungrana spécialiste des relations internationale.

Pour Ouédraogo, en ouvrant ses antennes au premier responsable d’Aqmi, « France 24 ne fait pas seulement office d’agence de communication pour ces terroristes, pire, elle offre un espace de légitimation des actions terroristes et des discours de haine véhiculés pour assouvir les visées maléfiques de cette organisation sur le Burkina Faso ».

L’annonce de la suspension de la chaîne française a suscité des réactions sur les réseaux sociaux au Burkina Faso et en Afrique de l’Ouest, portée par les parfums d’un panafricanisme ambiant, la majorité des internautes ont salué cette décision.

« Quelle mouche a piqué France 24 ? Si une presse donnait la parole aux meurtriers de Charlie Hebdo, que dirait la France ? », s’est interrogé le juriste et analyste politique Paz Hien sur son compte Facebook.

Depuis le coup d’Etat du 30 septembre 2022, le deuxième en huit mois au Burkina Faso, les relations diplomatiques entre Paris et Ouagadougou, à l’instar du Mali, la Centre-Afrique, n’ont cessé de se dégrader.

En janvier dernier, les autorités burkinabè avaient demandé à la France de retirer ses 400 soldats des forces spéciales, stationnés depuis 2009 dans la périphérie nord-est de Ouagadougou.

Une cérémonie solennelle de descente de drapeaux marquant la fin officielle des opérations de la task-force française à partir du sol burkinabè, a été organisée par les deux armées le 18 février dernier à Ouagadougou.

Début mars, les autorités burkinabè ont dénoncé l’accord d’assistance militaire technique conclu en 1961 avec la France, et demandé aux autorités françaises de prendre des dispositions en vue du « départ définitif » de tous les personnels militaires français en service dans les administrations militaires burkinabè, dans un délai d’un mois. Une décision qui sera exécutée à la fin de ce mois, selon une source diplomatique à l’agence Turque Anadolu.

Confronté à des attaques terroristes depuis 2015, les autorités burkinabè ont multiplié les contre-offensives antiterroristes. L’étroite collaboration entre les armées du Mali, et la Centre-Afrique, les opérations militaires ont connu une évolution notable, tant quantitative que qualitative

Pas plus tard que ce dimanche 26 mars,  l’armée burkinabè a neutralisé, dans la zone de Oursi(Oudalan,Nord), une quarantaine de terroristes dans des frappes, a rapporté l’Agence d’information du Burkina

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