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La Zone de libre-échange africaine : adhésion officielle de l’Algérie

Par: Hiba Nawel

L’Algérie a ratifié  dimanche à Accra (Ghana) l’Accord de la ZLECAF lors de la réunion des ministres africains du Commerce qui se tient à Accra en présence du ministre du Commerce, Saïd Djellab. Avec cette ratification, l’Algérie est le 30e pays africain à adhérer officiellement à la ZLECAf.

La ratification de l’Accord permet à l’Algérie « de participer d’une manière active aux négociations, en tant qu’Etat partie, aux questions relatives à l’opérationnalisation de cette zone de libre-échange, notamment les questions qui restent en suspens et relatives aux règles d’origine et à l’accès au marché des services, a expliqué le communiqué.

Cette ratification permettra également à l’Algérie « de siéger au Conseil des ministres de la ZLECAF qui est l’organe en charge de la mise en œuvre des différents textes de la ZLECAF et de la préparation de la deuxième phase des négociations qui traitera de la propriété intellectuelle, de la concurrence et de l’investissement », a ajouté la même source.

La zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) couvrira un marché de 1,2 milliard de personnes, la plus grande au monde.

Une fois mise en place, la ZLECAf couvrira un marché de 1,2 milliard de personnes, avec un produit intérieur brut (PIB) combiné de 2500 milliards de dollars. Ce qui en fera la plus grande zone de libre-échange au monde depuis la création de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), il y a sept décennies.

Les États membres sont  donc tenus, conformément aux dispositions de son article 28, à une série  d’engagements spécifiques, les exonérations du traitement de la NPF1 (clause de nation la plus favorisée), les services de transport aérien, le programme de travail transitoire de mise en œuvre de la ZLECAf, la liste des secteurs prioritaires, ainsi que le document-cadre sur la coopération réglementaire.

En tant qu’accord multilatéral de libre-échange, ses trois objectifs majeurs sont de faire baisser les prix des produits et services proposés à la vente dans la zone de libre-échange, optimiser l’utilisation des facteurs de production (capital, travail, terres, matières premières, énergie, infrastructures, et télécommunication) et de favoriser l’emploi dans les secteurs où chaque pays détient un avantage comparatif.

Les experts s’attendent à un niveau d’investissement croissant du fait de la mobilité rapide des capitaux et enfin un transfert rapide du savoir-faire allégé par la libre circulation des expertises continentales. Ainsi, la création d’une union douanière continentale, la promotion du développement industriel du continent à travers la diversification et le développement de l’agriculture, de la sécurité alimentaire et des chaînes de valeurs régionales seront appelés à booster l’accélération des processus d’intégration régionale et continentale.

Si on prend un précédent célèbre, la Fédération des États-Unis d’Amérique, par exemple, celle-ci a débuté en 1774 avec 13 États fédérés. Une cinquantaine d’années plus tard, ce nombre avait plus que quadruplé, passant des 13 États pionniers à 50 États fédérés, tels que nous les connaissons aujourd’hui.  Ainsi les transports, la télécommunication et les services doivent être, selon les experts parmi les priorités pour l’harmonisation et la pérennisation de la zone.

Vers un fond monétaire et une banque centrale Africaine, longtemps entravés par les anciennes puissances coloniales

Les principales opportunités offertes par la ZLECAF aux pays africains résident donc dans sa capacité à fournir un marché unique pour les marchandises et les services, offrant une demande solvable de plusieurs centaines de millions de clients, d’acheteurs, d’utilisateurs et de consommateurs, ainsi qu’un marché libéralisé favorisant la circulation des facteurs de production.

Tous ces grands défis, associés aux objectifs poursuivis par la ZLECAf, nécessitent d’énormes ressources financières pour leur mise en œuvre et leur suivi-évaluation. D’où l’idée de réanimer et mettre à jours les projets et les institutions stratégiques qui n’existent que sur papier et que les anciennes puissances coloniales ont tout fait pour qu’ils soient enterrés à jamais.  L’UA  entend donc mettre en place FMA (Fonds Monétaire africain) et de la BCA (Banque Centrale Africaine).

 

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