Par | Ahmed Zakarya
L’Algérie « prendra part à d’autres initiatives avec des économies plus fortes. a expliqué le président Tebboune ajoutant que les banques et les investissements dans les BRICS « permettront de renforcer l’Algérie sur le plan économique et même politiquement, en tant que pays du mouvement des non-alignés, un pôle dont l »Algérie est proche », a-t-il expliqué
Le Président algérien a assuré que son pays bénéficie dores et déjà de l’appui de la Chine, la Russie, l’Afrique du Sud et le Brésil alors que l’Inde ne s’y est pas opposée. Il a dans la même lancée, assuré que l’Algérie devrait adhérer lors de la prochaine réunion périodique du groupe, prévue l’été prochain, « en tant que pays observateur dans un premier temps (…) avec l’amélioration des indicateurs, nous deviendrons un membre à part entière au sein des BRICS ».
La stratégie de Tebboune se précise nettement pour repositionner l’Algérie et l’Afrique dans le nouvel échiquier mondial. Alors que l’Occident réduit la voilure en Russie en vertu des sanctions internationales, Alger assume ouvertement une posture de non-alignement et d’ouverture économique basée sur des projets d’intégration dégagés de toute dualité entre les blocs et les puissances mondiales. D’autant plus que l’Algérie est considérée comme un pays clé du continent et que la crise ukrainienne a poussé les puissances actives du monde à se disputer le raliement de l’Algérie. Une situation qui a permis à Alger de profiter d’une large marge de manoeuvre afin d’atteindre l’équilibre et de perpétuer le principe de multipolarité dans le monde.
Pour rappel, l’Algérie a annoncé, le 7 Novembre 2022 par l’intermédiaire de l’envoyée spéciale chargée des grands partenariats internationaux au ministère algérien des Affaires étrangères, Mme Leila Zerrougui, que son pays avait déposé une demande officielle d’adhésion au groupe « BRICS ».
La décision de l’Algérie d’adhérer à l’organisation du Brics est justifiée, après sa déception quant à l’issue de l’accord avec l’Union européenne, qui a conduit à des résultats inégaux entre les deux parties, et les détails de ses dispositions qu’Alger à mainte fois demandé leur révision, n’étaient pas conformes aux choix économiques et politiques du pays, contrairement à ce qu’offre le BRICS, qui imposent des conditions précises àrespectant le pricipe de gagnant-gagnant.
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Abordant le dossier malien, Abdelmadjid Tebboune a affirmé que l’Algérie œuvrait à instaurer la sécurité au Mali : « Personne ne nous empêchera d’aider nos frères maliens et nous n’accepterons aucune scission entre le nord et le sud du Mali », a-t-il soutenu. Une position qu’il avait déjà défendue au dernier conseil de sécurité et lors de ses entretiens avec le secrétaire général de l’ONU, M. Antonio Guterres qui a salué « l’engagement personnel du président algérien pour la lutte anti-terroriste et le maintien de la paix au Mali et dans le Sahel ».
Il à ce propos, Abdelmadjid Tebboune a réitéré la détermination de l’Algérie à faire triompher son approche,indiquant qu’elle « n’est pas la même que celle de la France » : « j’en avais informé le président Emmanuel Macron… La France voit que la solution est militaire, alors que nous la considérons économique et sociale ».