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Le nouveau Président algérien Abdelmadjid Tebboune a refusé de réagir aux déclarations faites par Emmanuel Macron après son élection à la magistrature suprême.
Le ton sec choisi par le Président de la République française pour sa réaction à la victoire d’Abdelmadjid Tebboune à l’élection présidentielle algérienne n’a pas suscité l’enthousiasme de l’autre côté de la Méditerranée.
Lors d’une conférence de presse à l’issue d’un Conseil européen à Bruxelles, Emmanuel Macron a indiqué avoir «pris note de l’annonce officielle que Monsieur Tebboune a remporté l’élection présidentielle algérienne dès le premier tour». Les déclarations du dirigeant français semblent avoir vexé son homologue algérien:
«Concernant le Président français, je ne lui répondrai pas. Il est libre de vendre la marchandise qu’il veut dans son pays, mais moi j’ai été élu par les algériens et je ne reconnais que le peuple algérien», a lancé M.Tebboune, applaudi par ses sympathisants
La semaine dernière, alors que la France et paralysée par une grève sans précédent qui se greffe à une longue contestation des gilets jaunes violemment réprimés, Emmanuel Macron n’a pas manqué d’appelé les autorités algériennes à engager un «dialogue» avec le peuple sur fond de protestations inédites dans le pays depuis l’indépendance en 1962.
Paris reste jusqu’ici très prudent et réservé dans les déclarations sur la crise qui affecte son ancienne colonie susceptible à la moindre déclaration de la part des officielles de l’Hexagone. Les réactions de la presse algérienne n’ont pas tardé, pour répondre au président Macron, lui rappelant les milliers des gilets jaunes invalides, incarcérés où blessés durant l’année de protestation inédite qui a entaché son mandat.
Depuis le début du Hirak, les relations entre les deux pays ne vont pas pour le mieux face à l’entêtement des uns et des autres. Le chef de l’Etat major Ahmed Gaïd Salah n’a jamais raté l’occasion de dénoncer « l’ingérence via des relais locaux » des parties ayant un « litige historique » avec l’Algérie. de l’autre côté de la méditerranée, la décision des autorité algérienne d’écarter le pétrolier Total de marché algérien, n’a pas été du goût des maîtres des milieux d’affaires parisiens qui ont vu leurs relais tomber l’un après l’autre, entre les main de la justice, tandis que d’autres attendent leur tour. Plusieurs secteurs notamment le secteur de l’agroalimentaire et les céréales qui étaient pratiquement sous contrôle des réseaux à sens unique, Fance-Algérie, sont en phase de tomber sous le coup de la nouvelle doctrine qui privilégie la reprise de la production nationale et la diversification des sources d’approvisionnement.