Par | Hiba Nawel
Dans le cadre de la guerre de libération menée par l’Armée sahraouie, des unités avancées ont ciblé, vendredi, par d’intenses bombardements, le poste de commandement d’un bataillon des forces d’occupation marocaines dans la région d‘Amtirat Lemkhinza dans le secteur de Mahbes, a précisé le communiqué rapporté par l’Agence de presse sahraouie (SPS).
Les attaques de l’Armée sahraouie se poursuivent contre les forces d’occupation marocaines, qui subissent de « lourdes pertes humaines et matérielles » dans leurs rangs, a conclu le communiqué
Cette attaque intervient à peine 24 heures après la rencontre de Bourita, ministre des affaires étrangère marocain et l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara occidental, M. Staffan de Mistura. Elle s’impose manifestement comme une réponse claire et musclée de la part des résistants Sahraouis à la du palais alaouite à l’issu de la visite de Di Mistura à Rabat.
Le pouvoir politique, à sa tête le président Ibrahim Ghali, a vraisemblablement donné le feu vert pour associer la dissuasion militaire aux efforts politiques et diplomatiques déployés sur la scène continentale et internationale, afin de faire face à « l’arrogance qui prouvent une fois de plus que l’Etat de l’occupation marocaine, n’a aucune volonté politique d’avancer vers une solution juste et durable : la décolonisation du Sahara occidental.
A travers un brûlant communiqué, le ministère saharaoui des affaires étrangères a fermement condamné « le langage de rejet et d’intransigeance contenu dans la déclaration du ministère de Bourita« , appelant le Conseil de sécurité de l’ONU, à « assumer sa responsabilité face à la politique d’agression et d’escalade menée par l’État occupant marocain, notamment depuis sa violation et la démolition du l’accord de cessez-le-feu du 13 novembre 2020, qui attise encore davantage les tensions et menace la paix, la sécurité et la stabilité dans l’ensemble de la région ».
Le ministère des affaires étrangère saharaoui explique que ce genre de déclarations qui omettent les résolutions du Conseil de sécurité, notamment la résolution 2703 (2023), qui appelant les deux parties à reprendre les négociations sous les auspices du Secrétaire général sans conditions préalables, ne sont autre qu’une tentative désespérée d’exploiter sa visite pour tromper son opinion publique interne en semblant poser des « conditions ».
Enfin, toute en Le réaffirmant sa volonté à continuer de travailler avec les Nations Unies et l’Union africaine en vue de parvenir à une solution pacifique, juste et durable au conflit entre la République sahraouie et le Royaume du Maroc, conformément aux buts et principes de la Charte des Nations Unies et les objectifs et principes de l’Acte constitutif de l’Union africaine, Le Front Polisario renouvelé la détermination forte et ferme du peuple sahraoui à poursuivre sa lutte nationale par tous les moyens légitimes, y compris la lutte armée, jusqu’à atteindre ses objectifs non négociables de liberté, d’indépendance et d’extension de la souveraineté sur l’ensemble du territoire de la République sahraouie.
Pour rappel, le plan de règlement africain de l’ONU, accepté par les deux parties au conflit, le Front Polisario et le Maroc, en août 1988, et approuvé à l’unanimité par le Conseil de sécurité dans ses résolutions 658 (1990) et 690 (1991). Il est jugé comme le seul le plan réaliste, raisonnable et consensuelle à la question de la décolonisation du Sahara occidental. Par conséquent, « le Conseil de sécurité de l’ONU est tenu de prendre des mesures concrètes pour permettre à la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) de mettre pleinement en œuvre son mandat tel que spécifié dans le Plan de règlement ONU-Afrique, conclut le communiqué du ministère Sahraoui des affaires étrangères.