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Algérie: L’ex ministre de la justice Tayeb Louh rattrapé par la justice

Par Ahmed Zakaria

Cet ancien garde des sceaux avait toutes les clefs de l’appareil judiciaire algérien, pour concevoir et mettre en œuvre des systèmes de «couvertures juridiques» permettant les détournements financiers du clan Bouteflika.

 

ALGER- Tant attendue par le mouvement populaire le nom de l’ex ministre de la justice, garde des sceaux vient  allonger la longue liste des figures contestées de l’ère Bouteflika, tombées dans les filets de la justice.

Interdit de quitter le territoire, Tayeb Louh à dû rendre ses passeports et doit répondre aux convocations des enquêteurs. L‘Office central de répression de la corruption (OCRC) a  en effet, été chargé d’ouvrir une enquête préliminaire à son encontre, concernant des faits à caractère pénal. Il s’agit «de griefs relatifs à la corruption», tels que qualifié par un communiqué du Procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed.

« Conformément aux dispositions de l’article 11 alinéa 03 du Code de procédure pénale complété et modifié, le Procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed précise qu’en date du 23 juillet 2019, l’OCRC a été chargé d’ouvrir une enquête préliminaire à l’encontre du dénommé Tayeb Louh, ex-ministre de la Justice, concernant des faits à caractère pénal relatifs à la corruption », précise le communiqué ajoutant que : « Dans ce cadre, une interdiction de sortie du territoire national (ISTN) a été émise à l’encontre du concerné, conformément à l’article 36 bis 1 du Code de procédure pénale ».

Pourquoi cette procédure était-elle tant attendue. Pourquoi constituerait-elle un des indicateurs du baromètre d’une réelle volonté du pouvoir en place,  à opérer des changements ?

Les langues se sont peu à peu, déliées depuis l’avènement du Hirak.  Dans les couloirs du ministère, l’on murmure qu’à ce propos, que Louh garderait, non seulement, les sceaux de l’Etat, mais surtout les secrets de fabrication des montages financiers et couvertures «légales», des opérations de détournement imaginées par le clan.

Véritable homme de système, ce fervent serviteur du clan et alliés de Said Bouteflika, a sans nul doute, plein de secrets à livrer aux enquêteur. Sa proximité de l’ancien conseiller et frère du président déchu, était telle que son nom est passé pour un successeur possible à la tête de l’Etat.

 

 

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