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Notre crise porte-t-elle un nom?

Par Ali Hadj Tahar

Avec un parcours professionnel et artistique atypique, ali Hadj Tahar est une des figures de la scène artistique et médiatique en Algérie. ce fils de la Mitidja est journaliste-écrivain, peintre et critique d’art. 

« Une crise n’est pas seulement ni même d’abord le fait d’être confronté avec des problèmes majeurs ; elle réside surtout dans l’incapacité de les résoudre dans et avec les cadres de pensée et d’action en vigueur, » écrivait en 2009 le sociologue Luc Van Campenhoudt.
Après avoir expliqué les mécanismes d’une crise, ce spécialiste des phénomènes sociaux conclut : « Traduire la crise du politique en conflits sociaux structurants, revoir nos cadres de pensée et d’action pour retrouver une capacité d’action collective, voilà sans doute la clé. »
En plus des revendications recherchées par les parties en conflit, une crise doit donc être structurante, et le tout devant passer par une action réfléchie afin de résoudre les problèmes « dans et avec les cadres de pensée et d’action en vigueur ».
Le Hirak II algérien pense-t-il à l’action structurante, qui passe par des « cadres de pensée et d’action »? Car toute crise doit être résolue, de manière pacifique, mais pour cela il faut avoir la volonté et les moyens de fabriquer la clé. Une clé a besoin d’un maître serrurier, d’une pensée… Une pensée pour faire quelque chose de clair, précis, défini dans le temps. La pensée n’est pas une errance indéfinie… Une errance ne peut pas structurer. Et sans structure comment pouvoir négocier? Car la résolution de toute crise passe par la négociation.
La structure est la clé qui permet d’ouvrir vite et bien la porte, au lieu de la défoncer, de la forcer, avec les risques de réaction que cela peut engendrer, puisqu’ici une porte n’est pas passive… Même une guerre a pour but de préparer la paix. Et quand l’adversaire offre de négocier, on ne peut pas se débiner. C’est un devoir MORAL.

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