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Tension maximale au Soudan: Qui a tiré sur la foule ?

Tension maximale au Soudan: Qui a tiré sur la foule ?

Par Ahmed Zakaria

Au moins 7 morts dont quatre civils et 3 militaires des forces de soutien rapide (FSR), ont été tués ce dimanche dans la gigantesque marche jamais organisée depuis que le conseil militaire a pris le pouvoir au Soudan.

Selon les sources sur place, les victimes sont tombées essentiellement dans la ville d’Omdurman une des villes importantes du soudan, située au nord de la capital Khartoum.

C’est ce qu’a affirmé  le vice président du conseil, Hamdan Daklou dans une intervention télévisée, affirmant  que l’armée avait  averti qu’elle ferait porter à l’opposition «l’entière responsabilité» en cas de «perte humaine» ou de tout «acte de vandalisme» : Nous avons promis « d’assurer la sécurité de la marche mais sans garantie de déjouer toutes les tentatives d’infiltration par des éléments perturbateurs». Tout en niant en bloc les accusations contre l’instance militaire, le porte parole a ajouté que «les snipers ont visé 3 membres des forces d’appui rapide et 5 ou six de civils» qui ont répondu à l’appel à la marche. M.Hamdan n’a toutefois pas donné des informations les tireurs ou sur leurs appartenances. «Nous allons tout faire pour les arrêter et les remettre entre les mains de la justice» s’est-il contenté de dire.

https://www.youtube.com/watch?v=WuUeEwFDcyc

Tout de même, le Conseil militaire se dit ouvert à une reprise des négociations avec l’opposition pour un transfert du pouvoir, à travers une médiation de l’Éthiopie et de l’Union africaine, négociations qui ont été suspendues depuis le 3 juin.

La marche vers le palais présidentiel, actuellement siège du conseil militaire au pouvoir, a été particulièrement gigantesque. Des centaines de milliers de Soudanais ont envahi les rues répondant à l’appel d’une opposition bien organisée, pour réclamer le transfert du pouvoir à un gouvernement civil.

Cette marche a connu une tension rarement égalée où les forces de sécurité ont généreusement lancé du gaz lacrymogène, notamment à Khartoum et dans la ville de Gedaref.

En effet, Selon plusieurs médias Il s’agit de la plus importante manifestation le drame survenu le 3 juin, au campement installé le 6 avril par des protestataires devant le ministère de la Défense. Cet incident a fait des dizaines de morts.

Alors que l’armée s’était d’abord rangée aux côtés des manifestants, qui demandaient le départ du président depuis décembre, la tension a commencé à monter au fil des jours, entre les deux camps, sur fond de guerre latente d’intérêts régionaux et internationaux.

Le risque d’enlisement du mouvement et la multiplication des erreurs de part et d’autre, ont depuis quelque temps laissé planer l’incertitude sur l’avenir politique du Soudan. Beaucoup de spécialistes se sont accordés à dire qu’un cap a été franchi le 3 juin dernier.

https://www.youtube.com/watch?v=WuUeEwFDcyc

 

 

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