Cette rencontre « a porté essentiellement sur la coopération entre les deux pays en matière de rapatriement des ressortissants nigériens séjournant de manière irrégulière sur le territoire algérien », précise la même source, relevant que « ‘cette coopération a fait l’objet de la part des autorités nigériennes de certains jugements que la partie algérienne estime sans fondements ».
« Il a été rappelé à l’ambassadeur de la République du Niger l’existence d’un cadre bilatéral dédié à cette problématique. De même, il lui a été indiqué que ce cadre doit demeurer le lieu privilégié de discussion et de traitement de toutes les données et de tous les développements
Par la même occasion, « il a été réitéré à l’attention de l’ambassadeur de la République du Niger le ferme attachement de l’Algérie aux règles essentielles de bon voisinage et sa volonté de poursuivre la coordination avec le Niger sur cette question
concernant les flux migratoires et sur toute autre question, dans le respect mutuel et sur la base des valeurs de coopération, de confiance et de solidarité », conclut le communiqué.
Pourquoi la junte militaire à Niamey a-t-elle aboli la loi criminalisant la traite des migrants?
La 27 novembre 21023 et la junte militaire avait abrogé, la loi 2015-36, qui criminalise depuis huit ans le trafic de migrants dans le au Niger suscitant un grand étonnement dans les milieux des organisations humanitaires et surtout les pays voisins, Algérie, Libye.
C’est une décision va totalement changer la donne au Niger et dans la région et ravivent les réseaux de trafic des humains. Lundi 27 novembre.
Adoptée le 26 mai 2015, la mesure interdisait le « trafic illicite de migrants », soit le fait « d’assurer, afin d’en tirer directement ou indirectement un avantage financier ou un autre avantage matériel, l’entrée illégale – au Niger – d’une personne qui n’est ni un ressortissant ni un résident permanent ». Les personnes soupçonnées de participer à ce trafic étaient passibles de peine d’emprisonnement allant de cinq à dix ans, et d’amendes de un à cinq millions de francs CFA (entre 1 500 et 7 600 euros).
Il y a huit ans, la loi 2015-36 avait mis un terme à une organisation bien structurée : les migrants, originaires pour la plupart d’Afrique de l’Ouest, pénétraient au Niger via ses frontières sud pour rallier Agadez, dans le centre du pays. « Jadis, la gare centrale, d’où partaient les convois pour rejoindre Dirkou et la Libye, était […] le cœur battant de la cité. Chaque lundi, plusieurs dizaines de véhicules, parfois près de 200, s’ébranlaient vers le désert, transportant bétail et passagers, raconte Le Monde Diplomatique. Escortés par l’armée jusqu’à la frontière libyenne, les convois étaient synonymes, pour ceux qui s’y glissaient, de grandes espérances, et, pour les habitants d’Agadez, de bouffée d’oxygène ».