Par Nesma Adil
Les ressortissants des pays du Maghreb devront encore mettre la main à la poche pour l’obtention d’un visa hypothétique pour le vieux continent. Les statistiques de Schengen Visa Info montrent qu’en 2018 les Algériens ont procédé à 713.255 de demandes de visas, dont 324.291 ont été rejetées, marquant ainsi l’un des taux de rejet les plus élevés (45,5%) parmi tous les autres pays du monde. En termes financiers, en 2018, les Algériens ont déboursé près de 43 millions d’euros en frais d’étude de dossiers, dont 19,5 millions par des demandeurs pour qui le visa a été refusés
Le Conseil de l’union européenne a décidé récemment de durcir les frais et les conditions d’entrée à l’espace Schengen pour les ressortissants maghrébins.
Les nouvelles dispositions d’obtention de visa Schengen récemment visent manifestement à réduire le nombre de maghrébin sur le sol européen, mais en pensant cyniquement, à compenser le manque à gagner en terme financier, cela en augmentant les frais d’étude des dossiers.
En effet, Les demandeurs de visa Schengen auront à payer 80 euros de frais d’étude de dossier au lieu des 60 euros appliqués actuellement. Les demandes concernant les enfants n’ont pas échappé à la règle. Pour les enfants de 12 ans, les prix passeront à 40 euros au lieu de 35 actuellement, lit-on sur le site Schengen Visa Info de l’UE.
Tout, porte à croire que la devise de l’immigration choisie sera étendue vers celle des touristes Choisis.
Les nouvelles règles permettent aux voyageurs de soumettre une demande jusqu’à six mois avant leur départ, au lieu de trois mois. En outre, les voyageurs réguliers ayant scrupuleusement respecté les règles pourront, quant à eux, bénéficier de visas à entrées multiples avec une validité plus longue pouvant atteindre les cinq ans.
Le Conseil de l’UE prévoient également utiliser le système des visas comme un moyen de pression contre les pays concernés qui ne se montrent pas coopératif en matière de réadmission de migrants illégaux.
les concepteurs de ces disposition ont prévu un mécanisme de réévaluation des frais de visas tous les trois ans, qui permettra de revoir les frais à la hausse pour un pays, si les autorités européennes estiment que ce dernier ne respecte pas ces accords de renvoi de migrants irréguliers. De telles dispositions ne pénalisent plus les usagers que leurs Etat estiment des observateurs. Les frais pourront atteindre les 160 euros.