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Vendredi 26 du mouvement citoyen: « Les traîtres ont vendu l’Algérie »

Par: Nesma Adil

26ème vendredi consécutif et les rues d’Alger et les autres wilayas ne désemplissent pas. Depuis le 22 février, le mouvement des citoyens demeure fidèle à ses revendications, malgré les rebondissements et les intrigues qui ont alimenté les réseaux sociaux.

Jeunes comme vieux sont ainsi, passé outre les manœuvres des uns et des autres qui rebiffent aux évolutions de la situation politique tirant chacun la corde de son côté pour récupérer le Hirak. Les revendications de base sont restées intactes.« Pas de dialogue avec toutes les figures et symboles de l’ancien régime, pas d’élection sans garanties du départ de tous le système, un Etat civile et le jugement de toutes personnes impliquées dans les affaires de corruption et la dilapidation des richesses du pays» . Les chants et slogans brandis loin des réseaux sociaux portent une claire réponse aux appels à la désobéissance civile.

Les manifestants ont commencé dès la matinée à investir le centre-ville pour se rassembler au niveau des principales artères de la capitale, à l’instar de la Grande-Poste, la place Maurice Audin et le Boulevard Zighout Youcef, où était déployé un impressionnant dispositif sécuritaire.

Comme à l’accoutumée, les manifestants qui arboraient l’emblème national, ont réitéré, à travers des chants, des banderoles et des pancartes, les revendications exprimées par le peuple depuis le début du « Hirak » le 22 février dernier, réclamant « le changement radical du système », « un Etat de droit qui consacre la justice et la démocratie », et « le jugement de tous ceux qui ont été impliqués dans la dilapidation des deniers publics ».

Réaffirmant leur attachement à l’unité nationale, les manifestants brandissaient également des banderoles sur lesquelles on pouvait lire: « Djeïch chaab khawa khawa » (peuple et armée sont frères), comme ils ont appelé à la libération des personnes arrêtées lors des manifestations.

Parmi les autres slogans brandis par les manifestants lors de ce 26ème vendredi de mobilisation, figurent leur refus des élections dans la situation actuelle, et leur refus de dialogue en scandant « pas de dialogue avec les symboles de l’ancien système ».

D’autres manifestants ont réclamé entre autres l’activation des articles 7 et 8 de la Constitution stipulant que « le peuple est la source de tout pouvoir » et conditionné le dialogue par le départ des figures de l’ancien système.

D’autres groupes qui ont marché sous un soleil de plomb ont scandé, « RND, FLN, dégagez » et « La hiwar maa issabate » (Pas de dialogue avec les bandes).

La lutte contre la corruption n’était pas en reste lors de cette marche, puisque les manifestants ont insisté sur ce point en réclamant l’éradication de ce fléau, en jugeant tous les corrompus et en récupérant les fonds détournés et les biens dilapidés.

A ce sujet, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati, avait indiqué jeudi à Alger, que «  la lutte contre la corruption n’atteindra ses objectifs qu’après la récupération des avoirs criminels que représentent les fonds détournés ».

Des marches populaires pacifiques ont eu lieu dans plusieurs  autres wilayas de l’Est du pays pour revendiquer notamment, un dialogue « sérieux » et le départ de tous les symboles du régime.

Les manifestants dont le nombre a quelque peu baissé ce vendredi, ont réitéré leur soutien aux revendications du Hirak, appelant au départ du chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah, et du gouvernement du Premier ministre Noureddine Bedoui et la « rupture avec les anciennes pratiques ».

Il est à noter que la marche s’est déroulée sans aucun incident majeur. Comme à l’accoutumée, des jeunes se sont portés volontaires pour porter aide et assistance à des manifestants victimes de malaises.

Les manifestants ont commencé à se disperser vers 17h00 cédant la place aux jeunes bénévoles qui ont, dans un geste de civisme et de citoyenneté, commencé à nettoyer les lieux.

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