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Un Thin-tank américain appelle Washington à soutenir la posture de l’Algérie de « médiateur de la paix »

Washington devrait « reconnaitre la valeur de la stabilité politique et économique retrouvée de l’Algérie », a écrit le président de « North Africa Risk Consulting » et professeur des sciences politiques à l’Université américaine Fordham, Geoff Porter, dans une analyse publiée, récemment, par le Think-tank « The Washington Institute for Near East ». Il a estimé que ses positions stables ont attiré un ballet diplomatique sans précèdent culminé par la visite du secrétaire d’Etat Anthony Blinken, tandis que Ramatane Lamamra est attendu à Washington.
MF

Maghrebfacts | APS


Les Etats-Unis d’Amérique « devraient reconnaitre la valeur de la stabilité politique et économique retrouvée de l’Algérie », a souligné l’analyste, appelant Washington à « soutenir la position algérienne privilégiée de médiateur de la paix dans les conflits » dans la région.

Au moment où certains pays voisins sont confrontés à une « instabilité accrue », Washington devrait « reconnaitre la valeur de la stabilité politique et économique retrouvée de l’Algérie », a écrit le président de « North Africa Risk Consulting » et professeur des sciences politiques à l’Université américaine Fordham, Geoff Porter, dans une analyse publiée, récemment, par le Think-tank « The Washington Institute for Near East« .

Selon Geoff Porter, la situation intérieure de l’Algérie est « la plus stable, expliquant cette stabilité par le fait que « le gouvernement a mis fin à une grande partie de la mainmise sur l’Etat », par des cercles non constitutionnels, une période résolument révolue.

Il a rappelé, à ce titre, que lorsque M. Abdelmadjid Tebboune a été élu président de la République fin 2019, « il a exécuté sa feuille de route vers la Nouvelle Algérie », à savoir « institutionnaliser les valeurs revendiquées par les manifestants du Hirak, adopter une nouvelle Constitution et organiser des élections législatives, suivies d’élections locales ».

« Le Président Tebboune a saisi l’opportunité de gouverner réellement », a-t-il affirmé, soulignant que le pays est désormais en mesure d’aborder les autres chantiers des réformes socio-économiques, notamment à la faveur de l’amélioration des prix des hydrocarbures sur le marché international.

L’Algérie, un arbitre neutre des conflits internationaux

Evoquant le retour de l’Algérie sur la scène internationale, l’analyste américain estime qu’après avoir « stabilisé sa situation intérieure », l’Algérie « progresse en politique étrangère », faisant remarquer, à ce propos, que de nombreux diplomates ont demandé des audiences avec le Président Tebboune, citant, entre autres, les ministres des Affaires étrangères espagnol, italien et portugais, ainsi que la Sous-secrétaire d’Etat américaine.

Il a fait savoir également qu’après la visite du Secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, à Alger le 30 mars dernier, « le Premier ministre français, Jean Castex, sera à Alger dans les semaines à venir, tandis que le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, est attendu à Washington en avril courant ». 

Le principal motif de ces visites, selon cet analyste, « est le rôle de l’Algérie en tant que fournisseur d’énergie de l’UE ». « Washington et les capitales européennes veulent s’assurer que même si le gouvernement algérien ne veut pas augmenter ses exportations, il livrera, de manière fiable, les quantités en gaz pour lesquelles il s’est engagé, surtout si les approvisionnements russes venaient à être interrompus », a-t-il expliqué.

Il a ajouté que « jusqu’à présent, l’Algérie a rassuré, à plusieurs reprises, ses clients qu’elle était un fournisseur d’énergie sûr et qu’elle honorerait ses contrats de fourniture de gaz à l’Europe ».

« Une fois qu’elle adopte une position de politique étrangère, l’Algérie a tendance à la maintenir. Le plus souvent, cette position consiste à se présenter comme un arbitre neutre des conflits internationaux plutôt qu’à choisir son camp », a-t-il souligné.

Commentant les positions de l’Algérie dans les conflits internationaux, le président de « North Africa Risk Consulting » a affirmé que « l’Algérie ne s’engage presque jamais dans la diplomatie quid pro quo ».

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