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Tunisie « L’assassin de mon père est élu président du parlement » 

Par Ahmed Zakaria

Le chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi a été élu ce mardi, président du parlement tunisien, après avoir raflé la majorité absolue des voix grâce à une alliance contre nature avec le parti de son ancien rival nabil Qaroui. Cette alliance a provoqué du moins de l’étonnement dans la scène politique tunisienne. « Comment se fait-il que se parti islamiste puisse s’allier avec Nabil Qaroui alors que pendant des mois il l’a jeté en prison pour corruption et qu’il a accusé d’être en lien avec les « ennemis du Mossad ?! « 

123 députés ont voté en faveur de Rached Ghannouchi. Ce dernier est suivi du dirigeant au sein du Courant Démocratique Ghazi Chaouachi qui n’a remporté que 45 voix.
La présidente du Parti Destourien Libre Abir Moussi n’a quant à elle obtenu que 21 voix. Marouene Felfel arrive en dernière place avec 18 voix seulement.

L’ancien candidat à la présidentielle Safi Saïd dénonce une supercherie politique

Dans un post publié sur sa page officielle Facebook dans la soirée du mercredi 13 novembre 2019, l’ex candidat à l’élection présidentielle anticipée Safi Said  a regretté l’ambiance générale ayant marqué la séance inaugurale de la deuxième législature, qui a eu lieu hier à l’Assemblée des Représentants du Peuple.

Le nouvel élu a exprimé son dégoût et son mécontentement tout en qualifiant d’une pièce de théâtre, la  séance plénière en question.

« Je ne m’étais jamais senti en exile que  aujourd’hui au parlement tunisien. Je suis allé à l’ouverture pleine d’espoir … puis je suis parti rempli de frustration et de douleur » a écrit amèrement l’ex candidat à la présidentielle qualifiant la première plénière au parlement de prélude d’un pièce théâtrale dont il connais sa triste fin.
« J’ai assisté au premier chapitre de la pièce, puis j’ai laissé une grosse et débordée de déception. Je connaissais la fin de la farce avant tous les chapitres qui seront prolongés longtemps » a-t-il indiqué, ajoutant qu’en « rentrant, je me demandais si j’étais capable de faire face à l’hypocrisie et à la joie vulgaire ou de me retirer pour donner un sens à ma vie en dehors de cette boîte de l’hypocrisie, de la flatterie et du déni ». je me demande si j’ai fais le bon choix de me porter candidat aux législatives a conclu M. Safi said.

« L’assassin de mon père est le président du parlement » 

Rar ailleurs, et dans un  post publié sur sa page officielle Facebook dans la soirée du mercredi 13 novembre 2019, Adnan Brahmi, fils du martyr Mohamed Brahmi, a regretté l’élection hier du chef du mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi à la tête de l’assemblée des représentants du peuple. « L’assassin de mon père est le président du Parlement »,lit-on dans ledit post.

Tantis que le parti de Ghenouchi continue de nier toute implication dans les assassinats politiques, le porte-parole du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, Sofiene Siliti ainsi que le collectif d’avocats confirment l’existence de preuves palpable de d’une brigade qui a infiltré le ministère de l’intérieur, spécialisée dans la liquidation des opposants, liée à Ennahdha.

« Les documents présents dans ladite chambre sont actuellement entre les mains de la justice, pouvant faire la lumière sur les deux assassinats politiques. »  a déclaré M. Sofien Sliti indiquant que  les serrures de la chambre ont été changées, et la chambre fermée par la justice, après avoir saisi les documents qui s’y trouvent.

l’avocat et membre du comité de défense de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, Ridha Raddaoui, dans une déclaration à Mosaique FM, a appelé Sofiene Siliti à jouer la transparence et ne plus essayer de détourner les informations, vu que celles-ci sont maintenant détenues par la justice. il s’est interrogé à ce propos si le ministère public était vraiment, « mis au courant de tout nouvel élément dans cette affaire”  comme le stipule la loi.

Pointant du doigt le rôle joué par Ennahdha dans ces assassinats et présentant de nombreux document, le comité de défense a mis en exergue l’implication de Mustapha Khedher, un militant d’Ennahdha, chez qui plusieurs documents relatifs à ces affaires auraient été retrouvés.

Plusieurs enregistrements audio non datés -mais vraisemblablement enregistrés sous le gouvernement de la Troïka-, qui auraient été retrouvés en sa possession, ont fuité sur les réseaux sociaux.

Le comité de défense a également affirmé qu’un appareil sécuritaire propre à Ennahdha a été mis en place par celle-ci, chargé d’espionner plusieurs personnalités politiques tunisiennes mais également des ambassades étrangères.

Les deux martyrs Chokri Belaid et Mohamed Brahmi ont été assassinés respectivement le 6 février 2013 et le 25 juillet de la même année, à six mois d’intervalle.

 

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