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41,2 tonnes de nourriture jetées chaque seconde dans le monde

Maghrebffatcs 

Près de 14% de la production alimentaire mondiale est perdue ou gaspillée tout au long de la chaîne alimentaire, engendrant des pertes de 400 milliards de dollars, a affirmé le Directeur général de la FAO, Qu Dongyu, dans un discours publié sur le site web de l’Organisation.

S’exprimant lors d’une conférence sur la réduction des pertes et du gaspillage alimentaires tenue à l’Académie pontificale des Sciences à Rome, M.Qu a fait constater que les pertes alimentaires interviennent principalement dans les pays en développement où 821 millions de personnes souffrent encore de malnutrition chronique, avec notamment des répercussions sur le changement climatique. ce chiffre effarant continue  d’augmenter alors que le rapport du Fao avance une quantité de 41,2 tonnes de nourriture jetées chaque seconde dans le monde. Paradoxe…

Par ailleurs, M. Qu a fait savoir que les pertes dans le secteur des fruits et légumes cause le gaspillage de 75 milliards de mètres cubes d’eau par an, tandis que celles dans le secteur de la viande et des produits animaux ont donné lieu à une utilisation inutile de 715 millions d’hectares de terres.

« Nous travaillons à présent au renforcement des capacités afin d’obtenir des données supplémentaires et plus précises pour comprendre où et comment les pertes et le gaspillage des denrées alimentaires interviennent tout au long la chaîne d’approvisionnement alimentaire et quelles en sont les causes cachées », a-t-il indiqué, ajoutant que la FAO travaillait avec de nombreuses parties prenantes et partenaires afin de lutter contre le gaspillage alimentaire, de changer les pratiques et d’améliorer les revenus des exploitants agricoles.

Pour le directeur de la FAO, le monde ne pourrait éliminer la faim, ni toutes  les formes de malnutrition s’il ne s’attaquait pas aux inefficacités et aux inégalités des  systèmes alimentaires qui produisent d’énormes quantités de pertes et de gaspillage alimentaires.

Dans ce sens, il a souligné le rôle de l’innovation-notamment au niveau des technologies numériques – et l’investissement en vue de réduire le gaspillage alimentaire et d’éradiquer la faim dans le monde.

Il a évoqué, en outre, l’importance de la sensibilisation et de l’éducation du public pour combattre les pertes et le gaspillage alimentaires, précisant  que ce combat devait commencer au sein même de la famille et qu’il était fondamental d’éduquer les enfants au respect et à l’appréciation de la nourriture en vue de créer de nouveaux modèles de consommation, sains et durables.

« Nous devons rester ouverts à de nouvelles idées et à de nouveaux modèles commerciaux .Nous avons besoin de modèles commerciaux innovants qui favorisent la participation du secteur privé », a déclaré M. Qu, précisant qu’il était essentiel de rendre plus accessible les infrastructures rurales et les technologies nécessaires à la formation des petits exploitants agricoles.

L’Algérie ne fait pas exception, surtout au mois de Ramadan

Durant le mois sacré qui pourtant symbole de l’abstinence les algérien se lâchent et l’Algérien. Le mode de consommation frénétique et boulimique s’installe  des gaspillages records . Ce phénomène engendre non seulement une flambée des prix, l’inflation et la pénurie mais il fini par le gâchis du gaspillage.

Selon une étude  de l’ONS, 60% des salaires des algériens sont consacrée pour les produits alimentaires durant le mois de Ramadhan. Le citoyen est, de ce fait, à l’origine d’un d’un gaspillage astronomique par rapport à la moyenne de l’année qui n’est pas des plus économiques ! Durant la première semaine de Ramadhan dernier , les quantités de fruits et légumes commercialisées dans les 43 marchés de gros ont dépassé, estime-t-on, les 2 millions de quintaux. Et comme la consommation de l’Algérien se fait parfois avec les yeux uniquement, l’on déplore des taux de gaspillage d’alimentation dépassant les 10%. Si l’on s’intéresse à la recrudescence de ce phénomène à travers le territoire national, l’on constate qu’il est beaucoup plus observé dans les régions les plus riches.

En Algérie, il n’existe pas de culture de consommation proprement dite. Des statistiques de l’ONS montrent que la dépense globale annuelle des ménages algériens a presque triplé à 2,9 durant la dernière décennie au niveau national.  l’on enregistre à ce titre, un coefficient légèrement inférieur dans le milieu rural, soit 2,4 contre 3,2 en milieu urbain. La consommation en nette augmentation de l’Algérien se vérifie également par l’importation massive, dite d’appoint, de
Devant pareille situation, l’état, au lieu de tenter de rasséréner sempiternellement les citoyens sur la disponibilité des produits et les prévisions d’importations à coups de milliards de dollars, doit mener une campagne de communication et de sensibilisation sur la rationalité et l’économie dans la consommation. Car, les besoins en denrées alimentaires sont le fait du comportement du consommateur.

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