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Trois pays au top 10 mondial: L’Afrique prendra-t-elle les rênes du secteur gazier?

Selon le rapport « World LNG Report 2024 » de l’Union internationale du gaz (IGU), l’Afrique réalise une avancée significative dans le secteur du gaz naturel liquéfié (GNL). Avec une capacité de liquéfaction atteignant 25,5 millions de tonnes par an (Mtpa), l’Algérie ne se contente pas d’être le premier producteur africain ; elle se classe également au 7e rang mondial.

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Bien qu’elle soit devancée par des géants comme les États-Unis (91,4 Mtpa), l’Australie (87,6 Mtpa) et le Qatar (77,1 Mtpa), cette position souligne le rôle crucial de l’Algérie dans le paysage énergétique global.

En effet, lors du sommet des pays exportateurs de gaz à Alger en mai dernier, le président Tebboune a affirmé que l’Algérie est en première ligne pour contrer les pressions visant à taxer le gaz comme une énergie polluante, alors qu’il reste incontournable pour la transition énergétique.

Le Nigeria et l’Égypte : Des acteurs de poids

Le Nigeria, avec une capacité de 22,2 Mtpa, se hisse à la 8e place mondiale, consolidant ainsi sa position dans le secteur du GNL. L’Égypte, quant à elle, complète le top 10 mondial avec 12,2 Mtpa, juste derrière Trinité-et-Tobago. Ces chiffres témoignent de l’émergence de ces nations comme des acteurs clés dans l’approvisionnement mondial en GNL.

À titre de comparaison, le marché mondial du GNL a atteint une valeur de 150 milliards de dollars en 2023, avec une croissance annuelle projetée de 5 % jusqu’en 2028.

Au-delà des leaders, l’Afrique compte également cinq autres pays parmi les 21 producteurs mondiaux de GNL : l’Angola (5,2 Mtpa), la Guinée équatoriale (3,7 Mtpa), le Mozambique (3,4 Mtpa), le Cameroun (2,4 Mtpa) et le Congo (0,6 Mtpa). Cette diversité illustre l’importance croissante du continent africain sur le marché mondial du GNL, qui représente aujourd’hui environ 40 % du commerce international de gaz.

Vers une coopération renforcée

Le rapport de l’IGU ne se limite pas à l’analyse des capacités actuelles ; il met également en lumière des projets d’avenir prometteurs. Cinq pays africains, à savoir le Congo, le Gabon, la Mauritanie qui rentre en scène, le Mozambique et le Nigeria, ont des projets d’usines de liquéfaction du gaz naturel en phase de décision finale d’investissement. Ces initiatives pourraient renforcer la position de l’Afrique dans ce secteur stratégique, avec un potentiel d’investissement estimé à plusieurs milliards de dollars, cela lui permettra également de renforcer ses capacités de négociations sur la scène géopolitique

Les projets de partenariat algériens, qui a de plus en plus cités dans les médias, renforcent le rang de pionnier dans cette dynamique. A titre d’exemple, le projet de l’Algérie avec le groupe italien Eni pour l’extension de l’usine de liquéfaction de Skikda vise à augmenter la capacité de production de GNL et à moderniser les infrastructures existantes. Cet investissement d’une valeur de 1,5 milliard de dollars devrait permettre à l’Algérie d’augmenter sa production de 30 % d’ici 2025.

Un autre partenariat significatif est celui entre l’Algérie et le groupe français TotalEnergies, qui s’est engagé à investir dans des projets d’exploration et de production de gaz naturel. Ce partenariat souligne l’intérêt croissant des entreprises internationales pour le potentiel énergétique de l’Algérie, avec des retombées économiques estimées à plus de 2 milliards de dollars dans les années à venir.

La dynamique africaine dans le secteur gazier s’accélère de plus en plus alors que le marché du GNL est en pleine mutation, avec une demande mondiale qui devrait atteindre 600 millions de tonnes d’ici 2030.

Cette croissance est alimentée par la transition énergétique mondiale, qui privilégie des sources d’énergie plus propres. L’Afrique, avec ses vastes réserves de gaz, est bien placée pour répondre à cette demande croissante, notamment grâce à ses projets d’infrastructure en cours et à venir.

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