PAR-HEEBA NAWEL
Une longue enquête italienne accuse des responsables de « Save the Children« , « Médecins sans frontières » et « Jugend Rettet » de complicité dans le trafic de migrants, indique le rapport de l’enquête publié par nos confrères du journal Suisse, « LE TEMPS ». Le document en question décrit « une grande proximité entre ces organisations humanitaires et des trafiquants d’être humains »
Après avoir infiltré et mises également ces ONG sous écoutes téléphoniques, les services de sécurité italiens décrivent preuves à l’appui, une complicité agissantes avec ces réseaux criminels, notamment ceux de la fameuse milice libyenne Dabbashi spécialisée dans le trafic de migrants. Elles auraient ainsi, « contourné le système de secours mis en place par les autorités italiennes » en collaborant avec des passeurs et des trafiquants d’êtres humains. Souligne de document de plus de 650 pages.
Une infiltration digne des films hollywoodiens,
Le premier acte est survenu, lors de la perquisition du navire Vos Hestia, affrété par « Save The Children » en octobre 2017. La police italienne avait alors, saisi un ordinateur des téléphones portables contenant des informations importantes. Les enquêteurs y ont par exemple retrouvé une vidéo où des passeurs viennent directement informer en mer des membres de l’ONG qu’un bateau de 500 migrants allait bientôt arriver depuis les côtes de la Libye. Quelques instants plus tard, les réfugiés sont arrivés à bord d’un navire commandé par un membre du réseau décrit comme l’organisateur de la manœuvre. Il prendra lui aussi place à bord du bateau affrété par l’ONG et disparaîtra dans la nature au moment d’accoster dans un port italien, rapportent nos confrères, soulignant que l’enquête du policier qui a infiltré les équipes de sauvetage a largement contribué à l’enquête.
De même, un groupe WhatsApp de 69 personnes nommé «Humanitarian SAR» (« search and Rescue ») a largement fourni d’informations à la procédure. Des données GPS y auraient été partagées pour savoir où retrouver des passeurs. Deux employés de Save the Children auraient également eu une conversation où l’un explique avoir vu passer « des informations sur des trafiquants », estimant préférable de faire disparaître ces informations.
Des écoutes téléphoniques ont en outre été réalisées. Dans l’une d’elles, datée du 23 mars 2017, un responsable de mission de Médecins sans frontières aurait d’abord refusé de communiquer l’emplacement d’une embarcation de migrants au centre de coordination italien, avant de signaler à un marin qu’un « rendez-vous » au large de la Libye était prévu, demandant de s’approcher de la zone pour 5h du matin, mais pas avant. Une opération de sauvetage y aura finalement lieu, trois jours plus tard.
Le Temps a pu consulter les 651 pages de cette enquête du juge Maurizio Agnello à Trapani. 21 personnes – membres des équipages et responsables d’ONG confondus sont mis en cause et encourent des peines allant de 4 à 20 ans de prison. La moitié des membres accusés sont italiens, les autres étant allemands, espagnols, français, belges et britanniques. Ces prévenus ont reçu les conclusions des enquêteurs le 2 mars 2021 et ont vingt jours pour communiquer leur réponse au procureur, qui rédigera ensuite l’acte d’accusation, avaient-il été informés.
« Notre but est de sauver des vies ! » se défendent les ONG
Les ONG mises en cause n’ont pas répondu aux questions du journal qui a publié l’enquête. Néanmoins Médecins sans frontières a rejeté ces accusations dans un communiqué, estimant que les autorités italiennes ont pour but de « criminaliser les actes de sauvetage » en mer. Elle affirme avoir « sauvé plus de 81.000 vies grâce à six bateaux ». « Save The Children » se défend également, indiquant au Temps avoir pour seul but de sauver des vies humaines et agir dans le respect de la loi et du droit international.
Humanitaire, Any questions?
Depuis des années le désespoir des migrants chassés par les guerres et les interventions « démoralisatrices » armées est devenu le moteur de guerres d’intérêts dans les nouvelles reconfigurations de l’échiquier mondial. Au centre de conflits et de chantage plusieurs vies humaines ont été englouties par la méditerranée où réduites à l’esclavage ou encore utilisé comme bouclier humains ou comme moyen de pression entre les Etats qui se disputent une place dans les pays dévastés par la guerre ou par l’instabilité politique. Les pays comme l’Italie, l’Espagne ou la Grèce en sont les premiers à dénoncer ces pratiques accusant les autres pays européens ainsi que la Turquie d’utiliser l’arme des réfugiés comme moyen de pression politique. Autant ces pratiques ont coûté des milliers de vies, elles représentent également « un marché » qui pèsent le poids de cette misère, en dollars.
En outre, Pour conduire leur action, les ONG humanitaires courtisent des gros donateurs tel que des firmes transnationales oud des Etats ce qui ouvre la voie à l’affairisme et conduit certaines associations à de différentes dérives qui détourent les grandes causes.
Selon certains rapports notamment Wikileaks ont été directement liées à des services spéciaux des pays impliquées dans des conflits ou encore entretiennent des liens directs avec les groupes terroristes tel que la fameuse organisation des « Casques Blancs » accusée par les syriens d’avoir fomenté des attentats à l’arme chimique pour les coller à l’armée syrienne. D’autres sévissent en toute quiétude à partir de grandes capitales européennes, est étroitement liées aux filières internationales spécialisées dans les transferts des « djihadiste » vers les zones de conflits.