ALGER – Le tribunal de Bab El Oued (Cour d’Alger) a acquitté, mercredi, cinq jeunes arrêtés lors des marches populaires pour « atteinte à l’unité nationale ».
Le juge a prononcé, aux premières heures de la journée, un verdict acquittant cinq jeunes placés en détention provisoire pour « port d’emblème autre que l’emblème national » lors des marches populaires.
Le tribunal de Sidi M’hamed avait rendu, mardi, un verdict d’une année de prison ferme, dont six avec sursis assortie d’une amende de 30.000 Da, à l’encontre de vingt-et-un (21) jeunes et un autre verdict de six mois de prison ferme assortie d’une amende de 20.000 Da à l’encontre de six autres jeunes pour « atteinte à l’unité nationale ».
Une autre audience a été programmée pour le lundi prochain afin de statuer dans les dossiers de 20 autres jeunes poursuivis pour les mêmes charges, dont 9 sont placés sous contrôle judiciaire et 11 en détention provisoire.
La LADDH (aile Me Benissad) se félicitée de la relaxe et évoque une « justice à deux vitesses »
La (LADDH, aile Me Benissad), s’est réjouie de la relaxe prononcée par le tribunal de Bab El Oued en faveur des cinq prévenus accusés d’« atteinte à l’unité nationale » pour le port de l’emblème amazigh.
«Le tribunal a fait une saine application de la Loi, car il n’y a aucune disposition pénale qui incrimine le port d’un emblème autre que l’emblème national », explique le communiqué .en rappelant qu’il n’y a «pas de peine sans texte en application du principe de légalité», rappelle-t-elle.
Toutefois, la LADDH déplore les condamnations prononcées la veille Mardi 12 novembre, par le tribunal de Sidi M’Hamed. «Malheureusement, un autre tribunal d’Alger a condamné d’autres jeunes sur la base du même chef d’inculpation alors même que les poursuites étaient infondées sur le plan légal », observe la LADDH.
« Comment convaincre les justiciables et les Algériens de cette justice à deux vitesses où pour le même chef d’inculpation, dans deux tribunaux relevant de la même Cour et dans la même République, certains sont libérés et d’autres condamnés?», s’interroge-t-on