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Procès du Général-Major A. Hamel Les ramifications d’un empire en dégénérescence

Maghrebfacts

Le procès de Abdelghani Hamel, ancien Directeur général de la sûreté nationale et l’un des plus puissants général major de l’ère du clan Bouteflika, s’est ouvert mardi après 3 mai, au tribunal de Boumerdès. Hamel comparait en compagnie de  l’un de ses fils, chafik Hamel et de plusieurs ex-responsables de la wilaya de Tipasa poursuivis, dans une affaire de « corruption », « détournement de foncier agricole » et « abus de pouvoir ».  

De nombreux  hauts Responsables de l’ère Bouteflika sont cités dans cette affaire. Des responsables de la wilaya de Tipasa vont, également, comparaître avec l’ex-DGSN dans cette même affaire de corruption, reportée à deux reprises et marquée par la présence d’un nombre incalculable de témoins, ce qui révèle le degrés de la corruption qui a gangrené ce système.  Trois ex-wali (‘Préfets) de Tipasa (Mustapha Layadhi, Moussa Ghelai et Kadi Abdelkader), mais aussi de l’ex-chef de la sûreté, l’ex-directeur de l’industrie et l’ex-directeur des domaines de cette même wilaya, sont impliqués dans ce dossier.

Selon l’acte de renvoi du tribunal, les accusés sont poursuivis pour « détournent de terres agricoles », « dilapidation de fonds publics », « mauvaise utilisation de la fonction », « abus de fonction », « trafic d’influence » et « exercice d’activités illégales ».

La plainte évoquait notamment le détournement d’un foncier agricole de 14000 m2 à Magtaâ Kheira (Tipasa) pour le destiner à la réalisation d’une usine de médicaments au profit  de l’accusé Chafik Hamel propriétaire de pour l’entreprise AMC Pharm. les autres principale accusation sont liées la « dilapidation de fonds publics », « mauvaise utilisation de la fonction », « abus de fonction » et « menaces ».

Le  collectif de la défense a demandé  un report d’une semaine, de l’audience, au motif d’approfondir l’examen du dossier et de l’absence de témoins. Noureddine Bedoui, en tant qu’ancien ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, et Abdelmalek Sellal, en tant qu’ex-chef du Gouvernement. Un autre témoin est absent pour problème de santé

Mais après délibérations, la présidente de l’audience a rejeté cette demande et décidé l’ouverture du procès, en évoquant notamment des considérations liées à l’intérêt public, ainsi que les droits des accusés et les difficultés de leur déplacement de leur lieu de détention vers le tribunal en cette conjoncture sanitaire.

Le procureur de la République a souligné, pour sa part, que le dossier englobe deux affaires, dont l’instruction a démarré sur la base d’une plainte engagée par les domaines de l’Etat, contre l’ex directeur des domaines (Tipasa), l’ex wali Moussa Ghelai, et un nombre de responsables.

Selon le procureur de la République, la première affaire de ce dossier ouverte à partir du tribunal de Tipasa l’année dernière, et classée sous le n 644, a été traitée par le juge d’instruction près le tribunal de Boumerdès, au moment où la 2eme affaire, classée sous le n 805, a été traitée par la Cour suprême.

Le procureur de la République a demandé d’incorporer les deux dossiers en une seule, pour ne pas disjoindre les faits et les événements. Ce qu’a été rejetée par le collectif de la défense au motif qu’il n’a pas été mis au courant du dossier judiciaire élaboré par la Cour suprême. Outre le chevauchement dans les deux affaires, considérant que certains témoins sont accusés dans la première affaire, et certains accusés sont témoins dans la 2eme affaire, et vice-versa.

Après délibérations entre le collectif de la défense et le procureur de la République, la présidente de l’audience a décidé la non jonction des deux affaires et le traitement de chacune d’elles de façon distincte.

Hamel, l’écroulement d’un système, la cock qui a fait déborder le vase

Le procès ouvert ce 3 mai, n’est qu’une partie des multiples affaires qui révèlent l’ampleur des ramifications d’un vaste réseau politique, administratif et financier, qui se sert bon gré mal gré, la volonté de certains agents de l’Etat, pour s’enrichir à cour de milliards.

Son règne à la tête de la DGSN, lui a conférer un pouvoir inespéré, aussi bien pour lui que pour les membres de sa famille et ses nombreux larbins. La succession des scandales montre à quel point se sont-ils servis et à volonté, des richesses du pays. Fonciers immobiliers, agricoles, touristiques, industriels, sans compter le nombre important de  lignes de crédits.

En énumérant la fortune de la famille Hamel, le procureur a eu le vertige : 135 comptes bancaires en monnaie nationale et en devises, 61 propriétés dans plusieurs villes, et 24 sociétés, dont des ports secs, des hôtels et des usines. La famille est allée plus loin encore plusieurs logements sociaux sont inscrits aux noms de membres de la famille.

Le  1er avril dernier, le tribunal d’Alger a ordonné la confiscation de tous les biens mal acquis de sa famille et familles par alliance,  ainsi que la saisie des entreprises enregistrées au nom des Hamel. Jugées en tant que personnes morales, rien que les sociétés appartenant à Hamel et ses enfants, ont été condamnées à s’acquitter de 32 millions de dinars d’amende.

Le système Hamel, était l’une des ailes les plus puissantes du clan collégiale de Bouteflika. Chef de la garde Républicaine, puis chef de la police. Hamel a pu se tailler une place de plus en plus importante dans les plus hautes sphères du système Bouteflika. Son pouvoir dû à son rapprochement du frère du président, Saïd, maître autoproclamé du pays, ayant profité de l’infirmité  chronique de frère Président.

Saïd Bouteflika, le Frère du « Président momie », comme aiment le qualifier les jeunes du Hirak, a ainsi mis à la disposition de Hamel, une institution où il aura à disposition les dossiers de tous ses détracteurs qui menaçaient d’entraver son envole.

Dans son ivresse de pouvoir, le Général n’a nullement pensé un jour, que des faucilles  s’aiguisaient, et qu’un mouvement populaire, allaient faucher un système, qui n’a fait que trop durer.

L’affaire de la saisie de 701 kilos de cocaïne, qui n’a d’ailleurs, pas livré tous ses secrets, était la première brèche qui précipitera le vacillement du régime à travers sa chute. Hamel. Ce scandale qui a fait coulé beaucoup d’ancre. Certains sont allé jusqu’à dire que s’était un plan transnational qui visait à déstabiliser l’institution militaire algérienne. Un  plan dans lequel des personnalités nationales impliquées, n’ont  étaient, que des outils ou complice pour se maintenir au pouvoir.

L’enquête avec le principal inculpé Kamel Chichi di « le Boucher », qui n’est qu’à ses débuts, révèle dors et déjà, des ramifications qui mènent à l’entourage du Général Major Hamel. « Le Boucher » qui écope d’une peine de 8 ans de prison dans une autre affaire a promis de faire tomber des têtes dans sa chute. Rusé il enregistrait tous ses rendez-vous et conversations téléphonique, pour « se protéger » avait-il justifié.   L’escobar algérien jouissait en effet, de la protection du personnel de Hamel, et un des ports sec appartenant à l’un des fils de Hamel a servi d’entrepôt pour Kamel Chichi, Alias le boucher.

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