Par | Ilyess Marsics
Il aurait fallu juste garder en tête l’objectif de cette réunion accueillie à Viennes : Faire repartir qu’il en coûte les prix au dessus de 81$ dessus de et maintenir la cohésion entre les membres de l’organisation, face à la volatilité du marché alimentée par la spéculation.
En effet, L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés dirigés par la Russie, ou OPEP+, sont parvenus à un accord sur la politique de production après sept heures de pourparlers et ont décidé de réduire la production globale à partir de 2024 d’un total supplémentaire de 1,4 million de barils par jour (bpj).
Le groupe élargi de 23 membres représente plus de la moitié de la production mondiale de pétrole. Une réduction de la production devrait soutenir les prix du brut dans un contexte de craintes qu’un ralentissement de l’économie mondiale ne réduise la demande d’énergie. Pourtant, la plupart des membres ne veulent pas renoncer à leurs quotas de production, car cela affecte leurs revenus globaux.
L’Arabie saoudite, membre dominant du cartel de l’OPEP, et vers laquelle tous les regards étaient tournés procédera à de profondes réductions de production de 1 million de bpj à partir de juillet. La décision de Ryad constitue un affront à l’égard des Etats Unis qui a exercé des pressions sur les pays membres du Cartel Notamment l’Arabie Saoudite, pour la dissuader de réduire sa production.
Dans le cadre d’un accord plus large de l’OPEP+ limitant la production alors que le groupe fait face à la baisse des prix du pétrole et à une surabondance imminente de l’offre. Les autres producteurs de l’OPEP ont convenu de prolonger les réductions d’approvisionnement antérieures jusqu’à la fin de 2024.
A l’instar de l’Arabie Saoudite L’Algérie a décidé de prolonger sa réduction volontaire de 48.000 barils de pétrole par jour, jusqu’à fin décembre 2024, en coordination avec les membres de l’Organisation, a annoncé dimanche le ministère de l’Energie et des Mines dans un communiqué.
A l’issue des réunions, M. Arkab a déclaré que « les pays de l’OPEP+ sont particulièrement attentifs à l’évolution des fondamentaux du marché pétrolier international » affirmant que : « la conjoncture économique mondiale devrait croitre modérément jusqu’à la fin de l’année en raison d’une croissance faible dans les pays industrialisés, une inflation élevée et un rebond modéré de la croissance économique dans les pays émergents. L’ensemble de ces facteurs agissent sur la demande mondiale de pétrole qui devrait rester relativement contenue au second semestre 2023 alors que le marché pétrolier reste convenablement approvisionné ».
La Russie qui manœuvre jusque-là, avec succès, afin d’échaper aux tentatives occidentales visant à imposer un plafonnement du prix de son pétrole au niveau de 60$, doit quant à elle contrôler le volume de sa production au niveau de 9,828 millions de barils par jour, à partir de 2024. »
En plein guerre économique avec la Russie Washington, s’échine depuis des mois à tenter d’endiguer l’envolée des prix qui en plus érode le pouvoir d’achat des ménages, elle met à mal son influence sur les marchés pétrolier et sur les pays du Golfe considérant que leurs décision comme un alignement avec la Russie.