Par Ahmed Zakaria
Au moins 4 morts parmi les israéliens et 23 parmi les palestiniens, depuis la reprise des tensions à Gaza. C’est roquettes tirés depuis l’enclave, contre raids aériens massifs de l’armée de l’occupation israélienne. La situation s’embrase à Gaza et les deux parties ne donnent pas le moindre signe allant vers une désescalade.
Face à la détermination des mouvements armés palestiniens à maintenir la pression sur Tel-Aviv, Le premier ministre Benjamin Netanyahou a ordonné de poursuivre les «frappes massives», et renforcer les troupes positionnées autours de l’enclave. Cette décision a immédiatement suivi la fermeture des points de passage avec Gaza et des zones de pêche de l’enclave palestinienne, après le lancement des premières roquettes. «J’ai donné pour instruction à l’armée de continuer ses frappes massives contre les éléments terroristes de la bande de Gaza, et ordonné de renforcer en chars, en artillerie et en troupes les forces déployées autour de la bande de Gaza», a-t-il dit au conseil du cabinet
Le Jihad islamique, allié du Hamas à Gaza, a revendiqué le lancement d’une partie des roquettes vers Israël depuis le 4 mai et s’est dit prêt à poursuivre les tirs. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, la branche armée du groupe a menacé d’élargir les zones ciblées vers d’autres sites israéliens stratégiques, notamment l’aéroport international Ben Gourion près de Tel-Aviv. Certains observateurs ont estimé que le moment choisi par les mouvements armés palestiniens, n’est pas fortuit. Avec l’approche du lancement de la saison touristique, les factions armées tentent de toucher un des segments les plus porteurs de l’Etat Hébreux.
Depuis le début des hostilités plus de 400 roquettes ont été lancées, depuis Gaza. Le bouclier anti missile israélien aurait intercepté un tiers. Cette escalade est liée également aux fuites relatives au fameux accord du siècle, initié par le gendre de Trump, Jared Kushner, et les monarchies du golf et qui prévoit le déplacement de 4 millions de palestiniens de gaza et de la Cisjordanie vers le Sinaï et l’est de Jordanie. L’accord du siècle soldera la question palestinienne et mettra fin également, au droit des palestiniens à Jérusalem. Une décision vigoureusement encouragée par l’Administration Trump, tandis que l’Union européenne reste fidèle encore, aux résolutions de l’ONU qui prévoient le retour aux frontières de 1967.
Israël et les mouvement armés palestiniens, se sont livré trois guerres depuis 2008. Un cessez-le-feu, annoncé par le Hamas, avait été négocié fin mars sous l’égide de l’Egypte et de l’ONU, permettant un rétablissement du calme pendant les législatives israéliennes du 9 avril.