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Nucléaire iranien : Israël capotera-t-il les négociations ?

Erdan, l’un des faucons de de la droite israélienne est passé directement aux menaces. Il a averti que:  » Israël défendra l’application de sanctions paralysantes et si les Etats-Unis reviennent sur le même accord dont ils se sont retirés, ils perdront toute leur capacité de lobbying », a-t-il prévenu affirmant qu’Israël n’exclut pas le recours à la force pour empêcher l’iran de poursuivre son programme nucléaire.


Par Ahmed Zakaria


Le dossier du nucléaire iranien reste l’un des sujets les plus controversés soulevés dans les capitales des pays décisionnels autoproclamés « communauté internationale ». Ces gouvernements, à leurs têtes celui d’Israël, demeurent unanimes pour empêcher l’Iran de se doter d’un programme nucléaire développé.

Tandis que les occidentaux accentuent la pression afin d’inclure le programme de missiles balistiques dans les négociations, Téhéran tient mordicus à ce programme qui compense sont infériorité en force aérienne. Elle a au contraire levé plus haut la barre en menaçant de produire les métaux d’uranium.  Ne faisant pas partie des pays signataires, Israël monte au créneaux et prévient que le retour à l’accord signifie la possession par l’Iran, d’un arsenal d’armes. Et dans ce sens, Natanyahu mobilise tous son réseau pour faire pression sur son allié à Washington afin qu’il adhère à la décision de retrait de Trump, malgré les messages de réconfort de son successeur, Joe Biden.

Pour rappel, le Plan d’action global commun (PAGC), signé en 2015 par l’Iran + (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne), et qui n’a pas eu les Faveurs de Donald Trump, inclut une interdiction de 15 ans « de production d’acquisition de métaux de plutonium ou d’uranium ou leurs alliages ». Il prévoit que l’Iran puisse être autorisé à commencer sa recherche sur la production de combustible à base d’uranium « en petites quantités » au bout de dix ans, mais seulement avec l’autorisation des autres signataires.


Pourparlers entre les ex chefs de la diplomatie américaine et iranienne Jhon Kerry et Jawad Zarif

Depuis l’arrivée de Biden à la Maison Blanche, les contacts se sont multipliés entre Washington et Téhéran et donnent de plus en plus des signes positifs. Cela, malgré la poursuite des sanctions ultérieures des Américains d’une part, et l’ultimatum iranien qui expire dans quelques jours seulement. Cet ultimatum oppose le retour sans condition des Américains aux accords de 2015 contre l’arrêt de la fabrication par l’Iran des métaux d’uranium. Ce qui est considérée par les pays occidentaux et plus particulièrement Israël, comme une possession imminente par l’Iran de l’arme nucléaire.

La vitesse avec laquelle les discussions ont évolué affolent manifestement Netanyahu. Pour causse, quels que soient les résultats des négociations, ça sera un véritable revers géopolitique pour Tel Aviv et ses alliés du Golf.

Quelques heures après avoir reçu le premier appel du nouveau président américain le mercredi dernier, Netanyahu a confirmé que l’administration démocrate était prête à négocier un retour à l’accord nucléaire avec l’Iran.

Le ton donné par le chef du gouvernement israélien laisse entrevoir un premier clash avec le nouveau maître de la Maison Blanche et montre des signes évidents d’amertume. Le rêve israélien de sanctions maximales contre l’Iran, risque de ne pas se prolonger « éternellement » : « Notre position sur l’accord nucléaire n’a pas changé et nous restons prêts à empêcher l’Iran de se doter d’armes atomiques », a averti vendredi Netanyahu, « Nous pensons que le retour à l’ancien pacte ouvrira la voie à Téhéran vers un arsenal nucléaire », a-t-il fait savoir.


Les généraux Israéliens ne sont pas prêts de voir leurs dix années d’efforts pour prouver que le programme atomique iranien représente une menace existentielle pour l’État juif.

Erdan, l’un des faucons de de la droite israélienne est passé directement aux menaces. Il a averti que:  » Israël défendra l’application de sanctions paralysantes et si les Etats-Unis reviennent sur le même accord dont ils se sont retirés, ils perdront toute leur capacité de lobbying », a-t-il prévenu affirmant qu’Israël n’exclut pas le recours à la force pour empêcher l’iran de poursuivre son programme nucléaire.

Il faut souligner par ailleurs, que la politique américaine vis-à-vis du dossier iranien ne peut jamais ignorer l’intérêt d’Israël malgré les désaccords. En dépit de quelques différences d’approche, l’administration Joe Biden et du Parti démocrate américain portent une sorte de responsabilité idéologique envers « Israël«  il faut s’attendre que tôt ou tard la Maison Blanche finira par mener des gestes de compensation au profit de l’Etat Juif.

Dans un climat d’escalade sans précédent dans le golf persique, l’ex chef de la diplomatie iranienne répond à ses détracteur sur la révision des clauses de l’accord nucléaire.


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