Le procès de Nicolas Sarkozy, de son avocat Thierry Herzog et de l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert dans l’affaire dite des « écoutes » s’est ouvert lundi après-midi à Paris. A son arrivée au tribunal, le président était entouré d’une d’un impressionnant nombre de caméras à ses trousses, alors qu’il s’efforçait de montrer des signes de sérénité. Au terme de l’audience tout s’était écroulé sous le poids du verdict. Sarkozy est le premier ex chef de l’Etat à être jugé est condamné pour corruption sous la Ve République.
Il était soupçonné d’avoir voulu influencer un haut magistrat, Gilbert Azibert, et co-accusé afin d’obtenir une décision favorable de la Cour de cassation pour une de ses affaires. En échange, Nicolas Sarkozy aurait proposé au magistrat d’intervenir pour qu’il accède à un poste prestigieux.
En effet, la justice a accusé Nicolas Sarkozy est pour avoir cherché à obtenir des informations confidentielles sur une affaire à laquelle il était mêlé, de l’ancien avocat général à la Cour de cassation Gilbert Aziber en échange d’un coup de pouce pour sa nomination à Monaco. Les enquêteurs étaient tombés sur des conversations entre Nicolas Sarkozy, qui utilisait le pseudonyme « Paul Bismuth », et un de ses avocats, Me Thierry Herzog.
En 2013, la justice avait fait placer sous écoutes les deux téléphones utilisés par Sarkozy, cela dans le cadre d’une autre affaire, dite du « financement libyen » de sa campagne électorale en 2007. Pour cette affaire il a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire.
L’affaire du financement libyen
L’affaire du financement libyen remonte à 2018. Dans cette affaire, Sarkozy avait été accusé de corruption passive et de dissimulation de fonds de l’État libyen dans sa campagne électorale. Lors de l’interrogatoire, l’ex-président de la France avat déclaré avoir été inculpé « sans aucune preuve matérielle ».
L’action judiciaire a été déclenchée suit aux déclaration du fils de Mouammar Kadhafi, en 2011. Il a affirmé que le dirigeant libyen avait financé la campagne électorale de Sarkozy en 2007 et qu’il continuait de lui fournir de l’argent. Les fond dont aurait bénéficié Sarkozy s’élèveraient à plus de 50 millions d’euros. L’édition en ligne Mediapart a publié un document en 2012, incriminant l’ex chef de l’Etat.
Nicolas Sarkozy a été président de la France du 16 mai 2007 au 15 mai 2012. Depuis 2014, il est devenu le chef du parti d’opposition Union pour le mouvement populaire, qui est devenu plus tard connu sous le nom de républicains.