Le Wall Street Journal avait précédemment rapporté que les États-Unis et leurs alliés occidentaux étudiaient l’idée d’un modèle de sécurité pour l’Ukraine similaire au modèle israélien. Elle a ajouté que les États-Unis pourraient devenir un garant majeur dans les accords sur la sécurité de l’Ukraine avec la participation des membres européens de l’OTAN, dont la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne. « Si nous ne ciblerons pas une des leurs capitales, les européens ne prendront jamais conscience des conséquences de leur soumission suicidaire à la logique guerrière de la Maison Blanche », a mis en garde un expert militaire russe.
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Synthèse | Aïda Farouk
En dépit des vagues de protestations qui envahi les capitales européennes contre l’implication directe dans le conflit en Ukraine, les chefs d’Etats européens, chauffés à blanc par la commission européenne, semblent déterminés à frôler la 3e guerre mondiale, – encore sur le sol européen – et suivre la logique jusqu’au bouliste du président américain Joe Biden qui s’est dressé en véritable chef de guerre lors de la réunion des G7 à Hiroshima, où des menaces explicites ont été proférée contre la Russie et la Chine. Ce qui n’a pas laissé indifférents Moscou et Beijing. Livrer des missiles de longue portée et des avions F16 à Zelensky, est considéré par Poutine comme une déclaration de guerre explicite de l’Otan qui mérite une « réponse appropriée ».
En effet, le haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Josep Borel, s’est félicité le 22 mai de la décision du G7 de « préparer le terrain » à la fourniture d’avions de combat occidentaux aux forces ukrainiennes. Les livraisons de nouvelles armes à Kiev, y compris des avions de chasse, ne sont pas capables de changer fondamentalement la situation au front, a rétorqué le 23 mai le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
S’adressant aux médias avant une réunion du Conseil européen des Affaires étrangères à Bruxelles, le chef de la diplomatie européenne a ajouté que la formation des pilotes ukrainiens avait certainement déjà débuté. « C’est la première chose à faire, et j’espère que nous pourrons bientôt fournir à l’Ukraine ce type d’armes », a-t-il ajouté.
Interrogé le 20 mai sur ces livraisons, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexandre Grouchko, a indiqué que les pays occidentaux courraient des « risques colossaux » si de tels appareils étaient fournis à Kiev. Un autre expert militaire russe est allé plus loin en proférant des menaces : « Si nous ne ciblerons pas une des leurs capitales, les dirigeants européens ne prendront jamais conscience des conséquences de leur soumission suicidaire à la logique guerrière de la Maison Blanche »
Pour sa part, le ministère français des Affaires étrangères a déclaré que la Paris « prêt à conclure des accords avec l’Ukraine en vue de lui accorder des garanties de sécurité qui l’aideront à se défendre sur le long terme et à prévenir une éventuelle agression contre elle à l’avenir ». Lors d’une conférence de presse le représentant du Quai d’Orsay a affirmé que la France, en coopération avec ses partenaires, « continue de rechercher pour la meilleure façon de soutenir l’Ukraine dans tous les secteurs de l’économie à long terme »
Bien avant les déclarations des dirigeants des pays européens, le Wall Street Journal a rapporté que les États-Unis et leurs alliés occidentaux étudient une idée sur un modèle de sécurité pour l’Ukraine similaire au modèle israélien. Elle a ajouté que les États-Unis pourraient devenir un garant majeur dans les accords sur la sécurité de l’Ukraine avec la participation des membres européens de l’OTAN, dont la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne.
Feu vert avait été donné par la Maison Blanche, le 19 mai, jour de l’ouverture du G7 à Hiroshima, Washington avait fait savoir que Joe Biden approuverait les livraisons à Kiev des chasseurs américains de Lockheed Martin. « Cependant, l’entraînement des pilotes se déroulera ces prochains mois, notre coalition de pays participant à cet effort décidera quand fournir des avions, combien, et qui les fournira », avait assuré à la presse un responsable de la présidence américaine. Pour sa part Moscou estime que l’Otan ne dispose pas d’assez de temps pour former des pilotes et que ces avions seront plutôt, pilotés par des soldats des pays de l’Otan
Le 16 mai, les Premiers ministres britannique et néerlandais avaient convenu qu’ils « travailleraient à la création d’une coalition internationale pour « fournir à l’Ukraine des capacités aériennes de combat, en soutenant tout, de la formation à l’achat d’avions F16 ». La veille de cette annonce de Londres, Emmanuel Macron, qui venait de recevoir Volodymyr Zelensky, avait déclaré lors d’une interview télévisée que la France pourrait former « dès maintenant » des pilotes ukrainiens.
Les mises en garde de l’Elite européenne quant aux conséquences catastrophiques d’une telle escalade.
Les clés de la paix et de la guerre sont-elles entre les mains de l’OTAN ou celle de la Russie? Au moment où les pays émergeants appellent à la désescalade, les pays du G7, à leur tête les Etats-Unis font un pas de plus vers la création des conditions du déclenchement d’une crise nucléaire généralisée conflit.
Les Etats Unis iront-ils jusqu’à se battre jusqu’au dernier européen pour mettre à genou la Fédération de Russie ? Certaines élites européennes ont mise en garde quant aux conséquences apocalyptiques d’une éventuelle confrontation directe entre l’Otan et la fédération de Russie sur le sol européen. Beaucoup s’accordent également à s’interroger sur les capacités des pays européens à mener une guerre sur leur propre sol, alors que les représailles économiques contre la Russie ont déjà, bousculé le vieux continent vers une crise économique structurelle.
Ce sont des représailles hostiles, non reconnues par le droit international positif qui ont détruit les économies européennes (par effet boomerang) et appauvrissent davantage encore (par effet domino) le reste du monde, tout en conduisant lentement, mais inéluctablement, le monde dans une conflagration planétaire, dont aucun des belligérants ne sortira vainqueur…
