ALGER – L’Instance nationale de dialogue et de médiation a dévoilé, dimanche à Alger, son plan d’action pour la prochaine étape, lequel repose sur des rounds de dialogue avec les différents acteurs aux fin d’élaborer des propositions qui seront au centre d’une conférence nationale « souveraine » donnant lieu à des décisions « contraignantes pour les pouvoirs publics ».
Dans un communiqué sanctionnant les travaux de sa première réunion, l’Instance, composée d’un panel de personnalités nationales chargées de conduire le processus de dialogue national, a précisé qu’elle « tiendra des réunions suivant un calendrier qu’elle arrêtera dans les plus brefs délais, avec les composantes de la société civile, les partis politiques, les personnalités nationales ainsi que des jeunes et militants du Hirak représentant différentes wilayas du pays, afin d’écouter leur vision et propositions pour une sortie de crise ».
Au terme des rounds de dialogue, l’Instance procédera à « l’élaboration d’une première mouture des propositions qui lui ont été soumises. Elle pourra, alors, entreprendre toute médiation pour concilier les propositions formulées, en cas de contradictions, avant d’élaborer les propositions finales à l’issue d’une réunion qui sera tenue dans le cadre d’une Conférence nationale souveraine dont les décisions seront contraignantes pour les pouvoirs publics ».
Tous les acteurs ayant pris part au dialogue seront invités à cette conférence pour l’adoption définitive des propositions de sortie de la crise actuelle. L’Instance soumettra ces propositions à la Présidence pour les cristallisera sous forme de lois, règlements et procédures, précise le communiqué.
L’Instance pourra, en cas de nécessité, procéder à la formation de groupes de travail composés d’experts juristes et autres, a expliqué la même source, relevant que « les composantes de la société civile peuvent formuler leurs propositions dans ce sens ».
Dans ce cadre, l’Instance a tenu à rappeler qu’elle « se veut une commission non gouvernementale ne reposant pas sur le principe d’exclusion » et formée de personnalités « indépendantes de l’Etat et de ses organes ainsi que du Hirak », réitérant son appel au pouvoirs publics de « procéder rapidement à la mise en oeuvre de ce qui a été convenu précédemment en termes de mesures d’apaisement ».
Par ailleurs, l’Instance a mis en avant l’éventualité d’élargir sa composante « sur sa décision », pour peu que l’opinion publique en soit informée, soulignant être « souveraine dans ses décisions prises sans l’instigation de quelle que partie que ce soit ». Ces membre affirment que « ses portes demeurent ouvertes à toutes les personnalités nationales, y compris celles de la Communauté nationale établies à l’étranger », conclut le communiqué.
L’Instance comprend un représentant du Hirak et invite des personnalités à répondre à l’appel de la Patrie
L’Instance a décidé, d’un commun accord entre « tous ses membres », d’inclure parmi sa composante, M. Yacine Boukhnifer, l’un des jeunes du Hirak, portant ainsi le nombre de ses membres à 7.
Dans le même contexte et « en réponse aux vœux du Hirak populaire, lors de son 23e vendredi, concernant le renforcement de l’Instance par d’autres personnalités, avec comme objectif de faire aboutir le processus de dialogue national », l’Instance a réitéré son appel à des personnalités dont les noms circulent, en vue de » répondre à l’appel de la Patrie ».
Il s’agit de: Djamila Bouhired, Ahmed Taleb Ibrahimi, Mouloud Hamrouche, Ahmed Benbitour, Mokdad Sifi, Abdelaziz Rahabi, Lyes Merabet, Lyes Zerhouni, Boudiba Messaoud, Guessoum Abderrazak, Rachid Benyelles, Hadda Hazam, Brahim Ghouma, Brouri Mansour, Hanifi Rachid, Adda Bounedjar, Fares Mesdour, Mustapha Bouchachi, Chems Eddine Chitour, Benbraham Fatima Zohra, Drifa Ben M’hidi, Saïd Bouizri et Mokrane Ait Larbi.