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Sanctions maximales contre Moscou| L’Europe se tire-t-elle une balle dans le pied?

Le chancelier autrichien Karl Nehamer a annoncé que le sommet de l’UE a convenu d’un paquet de sanctions « le plus sévère » contre la Russie de l’histoire, ajoutant que ces sanctions seraient également « douloureuses » pour l’UE. Les paquet de sanctions décrété contre la Russie au début de la crise ukrainienne en 2014, n’ont représenté que 0.2 % de perte du PIB, par an pour la Russie, mais a permis aux Russes de réorganiser leur économie et passer d’un pays importateur à un pays exportateur, notamment dans le domaine agricole par lequel ils règnent maîtres sur le marché des céréales. Le recours à l’exclusion de la Russie du Système Swift, serait-il la dernière cartouche qui mettra fin à l’hégémonie occidentale sur l’économie mondiale? d’autant plus que Russes et chinois semble avoir déjà anticipé cette hypothèse.
MF

Par | Ahmed Zakaria


Nehamer avait déclaré que les sanctions européennes incluent la fourniture de pièces détachées d’avions à la Russie, en plus d’imposer des restrictions aux titulaires de passeports diplomatiques russes.

Le conseiller a déclaré que les pays de l’Union européenne avaient convenu d’inclure le président russe Vladimir Poutine et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov sur la liste des sanctions.

Pour sa part, le ministre autrichien des Affaires étrangères Alexander Schallenberg a déclaré que les comptes bancaires de Poutine et Lavrov dans l’Union européenne seraient gelés, ajoutant que l’union n’imposerait pas d’interdiction à Poutine et Lavrov d’entrer sur son territoire, afin de préserver la possibilité de nouvelles négociations.

À son tour, le président français Emmanuel Macron a souligné que les sanctions de l’Union européenne affecteront « les plus hauts dirigeants de Russie ». Cela est venu dans une note adressée par Macron au parlement français vendredi. « Hier, le Conseil de l’Union européenne a adopté un ensemble de sanctions sans précédent affectant la Russie et la Biélorussie. Les sanctions incluront également des responsables russes, y compris les principaux dirigeants du pays », indique le mémo.

L’Union européenne avait annoncé plus tôt un ensemble de sanctions contre la Russie en raison de sa reconnaissance de l’indépendance des républiques de Donetsk et de Lougansk, qui comprenait plus de 300 parlementaires russes, et un certain nombre de responsables, dont le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, et une porte-parole. pour le ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, en plus de la rédactrice en chef du réseau RT Margarita Simonyan, et de l’animateur du programme Vladimir Solovyov.

L’Union européenne et plusieurs pays occidentaux, États-Unis, GrandeBretagne et Canada en tête, entendent durcir les sanctions contre la Russie dans le contexte de l’opération militaire spéciale menée par l’armée russe en Ukraine depuis jeudi matin, dans le but de protéger le Donbass et démilitariser l’Ukraine pour éliminer les menaces du territoire ukrainien à la sécurité de la Russie. 

« L’Europe risque d’être le dindon de la farce: sanctions économique, Partie de fin?« 

L’Europe n’est plus le centre du monde : Isoler la Russie ou n’importe quel autre pays de l’Europe, ne veut plus dire l’isoler du centre du monde. Pour beaucoup d’observateurs, tout ce mouvement au sein de l’UE n’est que théâtre de postures, puisque seul les USA en tant que chef de l’OTAN peuvent décider du sors de ce conflit.


Alors que les observateurs estiment que Moscou qui n’aurait certainement pas enclenché les opérations armées contre Kiev, sans calculer l’impact des sanctions économiques, les européens à leur tour pourraient bien payer le prix cher pour ce conflit dont Seul la Maison Blanche peut concrètement décider de ses développements, si la Russie déciderait d’appliquer la réciprocité et couper la fourniture de gaz, ou fermer l’espace aérien russe pour les avions européens en direction de l’Asie.

Si les sanctions contre l’Iran ont pu partiellement bloquer l’économie iranienne et réduire de moitié ses recettes d’exportation de pétrole et 30 % de son commerce extérieur, elles n’ont toutefois pas impacter les capacités manœuvrer. Contrairement au  de le cas russe est un véritable casse-tête pour l’UE, puisque les économies européenne sont profondément lié à ce pays. Certains observateur ne se sont ainsi pas hésité à qualifié la réunion des dirigeants européens de « théâtre de posture » expliquant que le centre du monde s’est depuis longtemps déplacé vers l’Asie, ce qui signifie que isoler la Russie de l’Europe ne veut pas dire l’isoler du reste du monde. Pis encore, le dernier paquet de sanction appliquées en 2014, n’ont représenté que 0.2 % de perte du PIB, par an pour la Russie, sans pour autant repousser l’avancée de l’ours russe sur plusieurs théâtres de conflit dans le monde.

Encore faut-il rappelé que dès l’annonce du début des opérations militaires en Ukraine, le 24 février, l’Europe dont les besoins énergétiques dépendent principalement de Russie, s’est réveillée sur la nouvelle des dégringolades collectives de ses bourses : Paris a chuté de 4,19%, Francfort de 4,39%, Londres de 2,55%. L’Eurostoxx 50, indice européen de référence, chutait de 3,52, tandis que le CAC 40 parisien avait bouclé la séance sur un sixième recul consécutif, en repli de 0,10%.

L’Allemagne, moteur de l’économie européenne, serait la plus grande perdante parmi les autres membres du vieux contiennent, mais recul dans ses activités économiques aura des conséquences sur l’économie européenne.

La France qui est le premier investisseur européen en Russie, ses entreprises cotées sont particulièrement sensibles aux répercussions du conflit, dont Renault et TotalEnergies, comme le rappellent « Les Echos » propriété du patron LVMH, Bernard Arnault. Le phénomène s’est confirmé le 24 février : le cours de Renault, présent en Russie via sa filiale Avtovaz, s’écroulait de 8,3% après avoir perdu plus de 10% lors des premiers échanges. Société Générale, présent via Rosbank, perdait 5,0% et Alstom, qui a une participation de 20% dans le constructeur ferroviaire Transmashholding, 4,7%.

A ce titre les une majeure partie des experts affirme que la politique des sanctions contre la Russie n’aura à long terme l’effet, inverse. Elle ne fera qu’accélérer le processus de l’intégration de la fédération de Russie dans la sphère économique asiatique qui représente déjà 20% du PIB mondial qui passera à 30% d’ici 2030.

En 2014 les sanctions européennes ont transformé la Russie d’un pays importateur a un pays exportateur, en réorganisant et diversifiant son économie dans plusieurs secteurs d’activités, notamment l’agriculture. *

Après avoir investi près de 53 milliards de Dollars dans le secteur agricole et ses dérivés, le marché des des produits alimentaires stratégiques, notamment les céréales, dépendent de Moscou. Ce qui explique d’ailleurs, la flambée des prix mondiaux dès les premiers prémices d’un conflit armée.

conscients des limites de la logique de l’embargo, plusieurs dirigeants européens ont agité alors, l’ultime arm, le Swift. Il s’agit d’exclure la Russie du système de messagerie bancaire SWIFT, par lequel passe la majeur partie des transactions mondiale. Reste à savoir comment les partenaires européens pourront-t-ils payer leur approvisionnement d’Energie et des métaux précieux nécessaires à leurs économies et dont la Russie en est le principal fournisseur?

Depuis le 2014 au début de la crise ukrainienne et l’annexion de la Crimée, Russe et chinois avait retenu l’enseignement du scénario, syrien et iraniens en anticipant une tel scénario.

En effet, la Russie dispose de son propre système de messagerie bancaire, son propre système de carte visas à l’instar de la Chine l’Inde et de l’Iran. ce qui permettra d’amortir le choc malgré les pertes. Plusieurs pays asiatiques et autres émergeants, ont manifesté leur intérêt pour une éventuelle intégration, pour faire face aux tempérament abrupte des Administrations successives américaines, notamment sous le règne de Donald Trump.

Source |« TAS »

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